Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) a convoqué son conseil national dans l’après-midi d’hier afin de discuter des suites à donner à son mouvement.
Au deuxième jour de la grève illimitée des médecins spécialistes de la santé, la perturbation a touché une bonne partie des hôpitaux du territoire national. Même si la mobilisation était de l’ordre de 75% le premier jour, certaines wilayas ne sont pas touchées par la grève. C’est le cas des wilayas de Bouira et de Béjaïa. Contacté hier, un médecin spécialiste de Béjaïa nous a informé que cette wilaya n’a pas été touchée par la grève «faute de section syndicale». À Bouira également, la grève ne fait pas l’unanimité, tandis que la réponse à l’appel de la grève était favorable à M’chedalah et Lakhdharia, les médecins spécialistes du centre de cette wilaya ont travaillé. La décision de rejoindre ou non le mouvement de grève est encore en cours de discussion. A Constantine, le taux de participation est de l’ordre de 50%, affirme le Dr Zeghoud, président du bureau du Snpssp de cette wilaya. La débrayage s’est par ailleurs poursuivi dans d’autres wilayas, avec un taux de suivi de 75%. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) a convoqué son conseil natinal dans l’après-midi d’hier, afin de discuter des suites à donner à leur mouvement. Dans les hôpitaux, les soins se font au ralenti, seuls les cas urgents sont admis dans les structures sanitaires. Ce mouvement de débrayage a pour origine la mésentente entre la tutelle et les médecins spécialistes. Elle remonte au mois de mai dernier quand un accord portant une réponse favorable aux dix revendications de la corporation a été signé entre ces derniers et le ministère de la Santé. Après plusieurs mois, il s’avère que les responsables de la santé n’ont rien fait pour appliquer l’accord, qui a d’ailleurs eu pour effet de geler la grève décidée par le Snpssp. C’est pourquoi les médecins spécialistes ont décidé de recourir à la protestation pour dénoncer le non-respect par la tutelle de ses engagements. Tout en dénonçant la politique de la fuite en avant du département d’Ould Abbès, les médecins spécialistes protestataires revendiquent l’amendement du statut particulier ,la révision du régime indemnitaire, l’application de la réglementation concernant la carte sanitaire assurant la protection des structures de santé publique. La plateforme de revendications comprend également la suppression de la discrimination contenue dans la loi de finances en matière d’imposition des primes et indemnités attribuées par le ministère de la Santé… D’après les grévistes, cette action de protestation ne se veut pas seulement une mobilisation pour de meilleures conditions socioprofessionnelle mais aussi pour dénoncer la précarité qui règne dans le secteur et dont sont victimes les malades.
Par Yasmine Ayadi
