Le sens et la dimension du 2e festival culturel panafricain (Panaf), qui se tiendra à Alger du 5 au 20 juillet, ont été longuement expliqués, vendredi soir à Dakar, par le directeur général de l’agence Algérie Presse Service (APS), Nacer Mehal, précisant que l’organisation de cette manifestation a été décidée par l’Union africaine (UA) et que l’Algérie s’honore d’accueillir.
M. Mehal, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, a souligné qu’il s’agit à travers l’organisation du Panaf de « donner une autre image de l’Afrique, l’Afrique créatrice, fière de son très riche passé, de ses racines et de son histoire ». « L’Afrique, pour justement parfaire son image, n’est pas juste le continent des guerres, des conflits, des pandémies ou de la misère. L’Afrique se doit de donner au monde ce qu’elle a de plus beau: sa culture dans sa diversité, sa culture dans sa richesse, sa culture dans son épanouissement perpétuel », a notamment expliqué M. Mehal.
Le Panaf, a-t-il poursuivi, permettra au continent de se réapproprier le legs des ancêtres pour « l’enrichir, le mettre à la disposition de l’autre dans ce que nous percevons, dans ce qui devrait être, et c’est notre souhait, le dialogue des cultures et le dialogue des civilisations ».
Il est à rappeler qu’en plus du Panaf d’Alger, l’Afrique vivra également le Festival mondial des arts nègres (FESMAN), prévu en décembre au Sénégal.
Pour le responsable de l’APS, l’Afrique apportera, à travers le festival d’Alger et à la fin de cette année à travers le FESMAN, son obole à cette « civilisation de l’universel » qui, a-t-il ajouté, est devenue « de plus en plus impérative » dans un monde tourmenté par ses crises et ses interrogations. C’est dans ce contexte qu’il a expliqué que « d’aucuns auraient fait accroire à une dichotomie entre le festival d’Alger et celui de Dakar. « Rien n’est plus faux », a affirmé M. Mehal.
Avant de conclure qu’à Alger ou à Dakar « nous devons étaler le génie de l’Afrique, ses multiples facettes, sa créativité pour la musique, les arts, le cinéma », M. Mehal a souligné que « les deux festivals participent d’une même vision qui est celle de donner à la culture africaine les raisons de démontrer ce qu’elle est à l’aube de ce troisième millénaire ».
Quarante-huit pays membres de l’UA ont annoncé leur participation au 2e Festival culturel panafricain, dont 32 ont déjà envoyé les listes de leurs délégations, rappelle-t-on.