Deux ministres, celui des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et celle de la Culture, Mme Khalida Toumi, ont animé hier, à l’hôtel El Djazaïr, à Alger, un point de presse concernant le programme et la portée de l’événement continental que notre pays va accueillir du 5 au 20 juillet.
Deux ministres, celui des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et celle de la Culture, Mme Khalida Toumi, ont animé hier, à l’hôtel El Djazaïr, à Alger, un point de presse concernant le programme et la portée de l’événement continental que notre pays va accueillir du 5 au 20 juillet. Les deux responsables algériens ont appelé les médias du continent à se mobiliser et à faire en sorte que cette manifestation singulière puisse offrir à l’Afrique et au monde, une meilleure image, celle de la création et de la créativité, celle de la beauté et de l’originalité.
Le point de presse d’hier matin, en fait, ouvre une rencontre à laquelle participent les représentants de nombreux médias lourds africains : télé, radio et agences de presse. L’objectif étant de cerner, avec les premiers concernés, les potentialités et les besoins techniques nécessaires à une bonne couverture de l’événement – avant et pendant son déroulement – d’où l’intitulé de la rencontre » Médias-Afrique « . Cette dernière, se situant dans le prolongement de la conférence de presse donnée il y a plus d’un mois par la ministre de la Culture, a été l’occasion de revenir, avec plus de détails, sur le programme et le message véhiculé par la tenue de ce rendez-vous exceptionnel, à tous égard. M. Mourad Medelci, le premier à prendre la parole, situe d’emblée l’objectif à atteindre, celui précisément de » rassembler les forces médiatiques africaines pour les sensibiliser sur un événement d’envergure « . Donc, une réunion hautement professionnelle et technique.
Mme Khalida Toumi, quant à elle, avant d’exposer le programme, a tenu à affirmer avec force que l’organisation du 2e Festival panafricain à Alger s’inscrit dans une » démarche logique et cohérente » marquée par, à la fois, la nouvelle politique africaine du pays préconisée par le Président de la République , dès son premier mandat, avec notamment l’organisation du sommet de l’OUA en 1999, l’investissement du pays dans le lancement et le développement du NEPAD ainsi que l’organisation des Jeux Africains en 2007, et la stratégie développée depuis une décennie et qui réside dans la stimulation d’une renaissance culturelle nationale après une période douloureuse de bouleversements sociaux et politiques au cours de laquelle le monde de la création artistique et intellectuelle a été sérieusement ébranlé.

8.000 invités attendus
L’événement qui se tiendra sous le signe de la renaissance du continent – après sa quasi-libération du colonialisme et de l’apartheid- et auquel participera la quasi-totalité des pays membres de l’Union africaine ainsi que des pays abritant une forte diaspora d’origine africaine (Etats-Unis, Caraïbes, Amérique latine) sera animé par 8.000 artistes, intellectuels, créateurs, délégués, invités officiels et journaliste.
Mme la ministre de la Culture ajoute que n’étant pas une opération commerciale, l’accès à toutes les manifestations – concerts, expositions, conférences, pièces de théâtre, projections de films – est gratuit et que certains grands spectacles seront programmés dans des wilayas de l’est et de l’ouest du pays. Les participants seront hébergés dans le village des artistes, à Zéralda, construit, à l’occasion, pour accueillir 2.500 personnes. Outre les cérémonies officielles d’ouverture et de clôture – des chorégraphies auront lieu à la coupole Mohamed Boudiaf – le programme, assez consistant, englobe tous les aspects de la création, allant de l’édition de livres, aux expositions en passant par l’hommage aux créateurs et aux penseurs du continent. « Nous voulons partager avec les peuples du continent, grâce aux médias, cette immense liesse populaire et ces moments de bonheur que seule la culture est capable de produire de nos jours », a dit la ministre de la Culture qui conclut : « Nous voulons dire à ceux qui nous regardent que l’Afrique d’aujourd’hui est en mesure de se hisser et de s’affirmer dans tous les domaines. Nous voulons développer au sein de nos populations le sentiment de fierté et d’appartenance à un ensemble régional qui ne nourrit pas de complexe et qui sait relever les défis. C’est aux médias, c’est à vous, qu’échoit cette lourde responsabilité. C’est sur les médias que reposent en partie la réussite de cet événement. »