2e édition des journées des théâtres régionaux de Annaba: Macbeth en ouverture

2e édition des journées des théâtres régionaux de Annaba: Macbeth en ouverture

La 2e édition des journées des théâtres régionaux de Annaba devait démarer officiellement hier samedi  à Annaba. Cette édition verra la participation de comédiens, acteurs, réalisateurs du 4e art algérien et autres animateurs algériens ou étrangers en prise directe avec le monde du théâtre.

îDans le domaine de la communication, la faiblesse et criante. Jusqu’à l’après-midi de vendredi, rien en termes d’informations n’est venu secouer la léthargie culturelle dans laquelle baignait  ces dernières années la wilaya de Annaba.

Situation que met bien en relief  la seule banderole placée en orpheline devant le portail d’entrée du théâtre Azzedine-Medjoubi. Elle taquine le regard des passants, comme pour les alerter sur la situation de cet art qui se meurt à tous les niveaux. N’était cette banderole, rien n’annonçait cet événement.  C’est comme si ce rendez-vous culturel d’importance, limité dans le temps et l’espace, était aussi limité au plan de la qualité organisationnelle.

Dans l’organisation de ces 2es Journées des théâtres régionaux de Annaba, rien ne dit que l’on travaille pour la résurrection du 4e art comme on s’était plu à le répéter à l’issue de la 1re édition. Rien ne dit, également, que l’on a invité des hommes et femmes comédiens et réalisateurs de renom pour animer du 1er au 4 décembre 2018 des débats et des prises de contact direct avec les spectateurs.

Loin de servir à relancer cet art, ces journées régionales, de par l’absence de communication, confirment beaucoup plus le laisser-aller dans lequel il se débat depuis des mois à Annaba. Tout semble y être figé, malgré la disponibilité des infrastructures, des équipements et des bonnes volontés à même de lui donner le coup de fouet nécessaire pour sa relance.

A Annaba, le 4e art est loin d’être un stimulant civique et social pour un développement durable local et national. Jusqu’à la veille de son lancement, les organisateurs se sont limités à la programmation de quatre pièces des wilayas de Annaba, Alger, El-Eulma (Sétif) et de France. Cette dernière, sous la forme d’un one man show du comédien réalisateur Karim Belhadj,  ponctuera la manifestation sous la forme d’un engagement des organisateurs à mieux faire lors de la 3e édition de 2019. Il faut dire que durant cette 2e édition, la lecture du programme laisse apparaître une tendance des organisateurs à aller vers le mieux. C’est le cas de le dire au vu du programme tracé avec pour ouverture la pièce Macbeth de Shakespeare, suivie dimanche de La nuit de l’exécution, le lundi de Printemps des femmes  et le mardi, quatrième et dernier jour du spectacle one man show de Karim Belhadj. Rien ne dit que le public sera convié à des séances-débats ou à une exposition photos.

Rien ne l’interdirait d’autant que les organisateurs disposent de tout le temps voulu pour organiser pareils rendez-vous. Il reste, cependant, que cette manifestation culturelle est très attendue par le public. C’est le cas de le dire dans une wilaya où l’activité culturelle est de plus en plus absente malgré la disponibilité des infrastructures, d’un public assoiffé de culture, pour peu que les initiatives soient libérées.

A. Bouacha