28e Salon russe de l’alimentation et de la boisson : Le pavillon algérien en force

28e Salon russe de l’alimentation et de la boisson : Le pavillon algérien en force

Trente-et-une entreprises algériennes participeront à la 28e édition du Salon « Worl Food Moscow ». La première manifestation russe de l’alimentation et de la boisson, qui se tiendra du 24 au 27 septembre courant. Les exposants nationaux sont issus des secteurs de l’agroalimentaire,

9 entreprises, et de l’agriculture, 22 entreprises dont 6 d’entre elles ont participé au moins une fois à ce grand rendez-vous.

Comme il faut savoir que le pavillon national a connu pour cette 28e édition un regain de participants, leur nombre a presque doublé par rapport à l’édition de 2018, où elles n’étaient que 17 entreprises à participer. Ce qui signifie que les opérateurs économiques du pays accordent une importance à ce salon russe.

C’est d’ailleurs dans cet esprit que l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), en collaboration avec la mission économique de la Fédération de Russie en Algérie, a organisé en son siège, hier, une journée d’information sur les opportunités d’affaires algéro-russes. Laquelle a été marquée par la présence d’un nombre important d’opérateurs économiques nationaux, avides d’en savoir un peu plus sur le marché russe. Apprenant en substance le tonnage des volumes des importations russes en produits agricoles réalisé en 2018. Pour le détail, selon la directrice de l’Algex, la Russie a importé 2,47 millions de tonnes de légumes frais pour un montant de 1,8 milliard usd et 5,9 MT dont la facture s’est élevée à 5,5 musd pour ce qui concerne les fruits frais. Des chiffres qui démontrent toute la portée du marché russe et donc nos opérateurs auraient tout à gagner en tentant des opérations d’exportations. En somme, comme l’a souligné le directeur général de l’Algex, Chafik Chiti, « devant un tel marché, il serait regrettable que l’on continue à se contenter de faibles expéditions vers ce pays qui compte pas moins de 150 millions d’habitants ». En effet, ce dernier a apporté quelques éléments d’appréciations dans ce sens.

« Au registre des exportations agricoles, effectuées en 2018, dont l’essentiel sont des dattes (82%), le montant s’est élevé à 9,1 millions USD et concerne les produits industriels pour une valeur de 1,4 million USD », a-t-il indiqué. Le directeur général de l’Algex a, par ailleurs, précisé dans la foulée : « Nous ne sommes que le 4e fournisseur africain et occupons la 19e place au rang mondial. C’est pourquoi notre balance commerciale est déficitaire avec la Russie.» Le patron de l’Agex s’est dit étonné que l’on n’arrive pas à décrocher des parts de marché russe plus importantes, « alors que nous en avons les moyens au vu de la qualité de nos produits agricoles », s’est-il offusqué. Et de se poser la question

« pourquoi l’Egypte est arrivée à des résultats forts appréciables ? Et pourtant, nous détenons des atouts qui ouvrent droit à de meilleures prises de marché. Il faudra donc chercher où se trouve le ou les maillons faibles pour pouvoir espérer que le produit algérien soit plus présent sur les étals de commerce russes contrairement à la datte qui a fini par être adoptée par le consommateur russe », a conclu le Directeur général.

Notons que de son côté, le chef adjoint de la mission économique de la Fédération russe Ivan Nalitch a présenté dans le détail les conditions d’accès au marché russe. S’attardant notamment sur les procédures d’importation en Russie. Soulignons enfin qu’une communication portant sur la problématique de la logistique, relative à l’acte d’exporter en Algérie, a été donnée par un responsable du groupe public Logitrans. Ce dernier expliquant en substance que la logistique de l’export passe par trois phases. Ce sont les opérations pré-embarquement, embarquement et post-embarquement. Mais, selon le conférencier, c’est au niveau de la première phase que le bât blesse. C’est pourquoi il faudra que les services concernés s’attellent à se pencher sur cette entrave et la lever si l’on veut que les exportations hors hydrocarbures décollent.