2,7 milliards usd d’investissements français en algérie en 2009,Le poids des hydrocarbures

2,7 milliards usd d’investissements français en algérie en 2009,Le poids des hydrocarbures
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Les investissements français en Algérie restent en deçà des prévisions et des attentes. C’est ce que relèvent des experts qui estiment que les relations économiques entre l’Algérie et la France sont fortement marquées par la prédominance des échanges commerciaux.

En effet, la France qui est le premier fournisseur de l’Algérie avec une part de marché annuelle moyenne de près de 16% en 2009, les investissements français en Algérie restent modestes, alors que des intentions d’investissement, manifestées à de multiples occasions, tardent à se concrétiser, à l’instar de celles exprimées par Total- Algérie, Cristal-Union et Renault.

La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), dans son rapport pour 2011, qui a relevé « l’amélioration de la situation sécuritaire en Algérie », a maintenu pour l’Algérie la note  »A4 » dans sa notation pour le « risque Algérie » qui était à B en 2006, et à B sa notation pour l’environnement des affaires, sur une évaluation à sept niveaux de risques, qualifiant ainsi ce risque de « moyen ».

Cette notation signifie notamment que « les perspectives politiques et économiques du pays peuvent être marquées par quelques fragilités : une relative volatilité de l’environnement des affaires est susceptible d’affecter les comportements de paiement ».

LG Algérie

La probabilité moyenne que cela conduise  »à un défaut de paiement reste acceptable », selon le Coface. La notation  »B » fait état, quant à elle, « d’incertitudes au plan économique et financier et d’un environnement des affaires parfois difficile, ce qui peut affecter des comportements de paiement. « La probabilité moyenne de défaut des entreprises est assez élevée », selon la même rapport

Mais  »la baisse du risque Algérie », selon la Coface, ne semble pas, pour autant, convaincre les entreprises françaises pour investir en Algérie. Pour rappel, entre 2002 et 2009, les importations algériennes de France ont augmenté de plus de 238%, passant de 2,6 milliards de dollars à plus de 6 milliards.

Les exportations algériennes vers la France avaient, à leur tour, progressé de 2,4 milliards de dollars en 2002 à 4,6 milliards de dollars en 2010. En dépit des relations commerciales jugées acceptables, les IDE français, hors hydrocarbures, restent concentrés dans les services, un secteur à faible risque avec un retour sur investissement relativement rapide.

A la fin 2009, les IDE français, y compris dans les hydrocarbures, avaient atteint 2,7 milliards de dollars tandis que ceux hors hydrocarbures se comptent en quelques centaines de millions d’euros. Ce montant, bien qu’en nette croissance, ne représente qu’un pourcentage minime des investissements industriels déclarés par de grandes entreprises françaises .

Essayant d’expliquer une des raisons de cette réticence des opérateurs français, la Coface souligne « des mesures restrictives visant les importations et les investissements étrangers, introduits par la loi de finances complémentaire (LFC) de 2009 » même si la LFC de 2010 a, selon cet organisme, « légèrement assoupli certaines de ces mesures, tout en introduisant de nouvelles dispositions contraignantes ».

Le forum algéro-français sur l’investissement et le commerce, prévu au cours du 1er trimestre de 2011, tentera d’identifier les défaillances cachées ou apparentes, des deux côtés en attendant qu’un réel partenariat économique entre les opérateurs algériens et français soit concrétisé. Le même organisme souligne « la forte dépendance » de l’économie envers les hydrocarbures et la « fragilité de l’environnement des affaires faiblement incitatif pour les firmes étrangères ».

Le déficit budgétaire, apparu en 2009, va perdurer en 2011 en raison de « la poursuite de la modernisation des infrastructures et d’une hausse des rémunérations de l’administration », souligne par ailleurs la Coface, qui affirme, cependant, que les revenus pétroliers mis en réserve dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) « permettent de financer ces déficits » et observe également que le pays bénéficie d’ »un endettement public modéré qui lui fournit une marge de manoeuvre.