26 ans de travaux pour le métro d’Alger: Lancé sous Chadli, inauguré par Bouteflika

26 ans de travaux pour le métro d’Alger: Lancé sous Chadli, inauguré par Bouteflika

Lancé sous Chadli Bendjedid en 1985, inauguré par Bouteflika en 2011 Le métro d’Alger, en construction depuis près de trois décennies dans la capitale algérienne paralysée par les embouteillages, sera inauguré demain par le président Abdelaziz Bouteflika en présence de nombreux ministres. En prévision de cet événement, le centre d’Alger autour de la Grande Poste, dernière des dix stations que desservira la rame depuis la zone est, a été entièrement repeint en moins d’une dizaine de jours par des ouvriers travaillant d’arrache-pied.

La société RATP-El Djazaïr est chargée de l’exploitation du métro avec plus de 400 agents. Son fonctionnement est prévu sept jours sur sept de 5h00 du matin à 23h00. D’une longueur initiale de 9,5 km, le métro d’Alger reliera la Grande Poste au quartier Al Badr à Kouba (sud-est).

Ligne gérée par la RATP

Faute de financements, le projet, lancé au début des années 1980, avait été suspendu à deux reprises, dans les années 80, puis durant la décennie noire. Il a ensuite été relancé à la faveur de plans d’investissements publics lancés à partir des années 2000.

L’équipement de cette ligne souterraine -voie ferrée, matériel roulant, poste de commande et aménagement intérieur des stations- a été confié aux sociétés allemande Siemens, française Vinci et espagnole CAF, pour un montant total de 380 millions d’euros.

La RATP avait remporté en 2007 un contrat pour la mise en service et l’exploitation de la nouvelle ligne de métro pour une période de huit ans.

Le projet finalisé en 2020

D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d’Alger desservira dix stations implantées dans les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-centre.

Le projet comprend plusieurs extensions en vue d’atteindre, en 2020, un réseau de 40 km allant de Dar El Beida à Draria. La sécurité sera assurée par 800 personnes entre policiers et agents de sécurité.

Le projet aurait coûté 90 milliards de DA sans inclure les travaux d’extension dont une bonne partie a été déjà engagée et qui devraient porter à 139 milliards DA (1,9 milliard de dollar) son coût total.

Travaux lancés en 1985

Les études de conception et de réalisation qui ont débuté en 1982 ont été confiées à la société française SOFRETU. Les premiers travaux ont commencé début 1985 au niveau de la Grande Poste. Faute d’argent, le chantier est stoppé net en 1986, toutefois les travaux ont repris en 1990 avec la réalisation de 3,5 kms de tunnel, de six stations et bâtiments au niveau de Bach Djarrah.

Il faudrait attendre 2003 pour que le projet soit relancé à la faveur d’une meilleure santé financière de l’Algérie.

Ticket unique fixé à 50 DA

Le prix unique, permettant d’effectuer un « aller simple » sur la ligne 1 du métro d’Alger reliant les deux terminus, Grande Poste et Hai El Badr, a été fixé à 50 DA ( 0,50 euros).

Ce ticket unique est destiné aux clients qui voyagent occasionnellement. Le tarif d’un ticket 10 voyages, permettant de voyager 10 fois, est fixé à 400 DA (4 euros).

Des abonnements seront également proposés pour des déplacements réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois. Des prix jugés excessivement cher compte tenu du pouvoir d’achat des Algériens.

Avec AFP