Les cinéastes algériens Karim Moussaoui et KhaledBenaïssa ont reçu respectivement, samedi soir à Tunis, le « Tanit de bronze »de la compétition du court- métrage et le « Prix de la meilleure interprétation » masculine des 25e Journées cinématographiques de Carthage (JCC).
Pour son court-métrage « Les jours d’avant », dont l’histoire se passe dans la banlieue algéroise dans les années 1990, le jeune réalisateur Karim Moussaoui a reçu le Tanit de bronze décerné par le jury de la compétition présidé par l’acteur américain Dany Glover.
Mettant en scène l’histoire de deux adolescents, Yamina et Djaber (Souhila Mallem et Mehdi Ramdani) dans une cité algéroise au début des années 1990, cette œuvre a été primée, selon le président du jury, pour sa « capacité à faire aimer des personnages et des lieux qui subissent une violence soutenue ».
Ce même jury a décerné le Prix de la meilleure interprétation masculine à l’acteur algérien Khaled Banaïssa pour son rôle dans la fiction « El Wahrani » (L’Oranais), réalisée par Lyes Salem, qui était en compétition pour la Tanit d’Or dans la catégorie long-métrage.
Dans ce film dédié au parcours de deux amis, compagnons de lutte, qui se retrouvent à la fin de la guerre de libération nationale pour construire, chacun à son niveau, l’Algérie indépendante, Khaled Benaïssa incarne Hamid, jeune diplomate rentré à Oran pour se marier et occuper un poste politique important après avoir sillonné le monde pour trouver de soutiens étrangers à la cause nationale.
Six jeunes cinéastes algériens ont été sélectionnés en compétition officielle à cet évènement arabo-africain à savoir Lyes Salem avec (« El Wahrani »), Narimene Mari (« Loubia Hamra »), Anis Djaad (« Passage à niveau »), Karim Moussaoui (« Les jours d’avant »), Abdennour Zahzah (« El oued el oued ») et Karim Loualich et Tarek Sami (« Chantier A »).
Inaugurées le 29 novembre dernier, les 25e JCC ont pris fin samedi soir après la cérémonie de remise des prix et la projection de plus de 200 films dont cinquante en compétition officielle.