Un mémorandum d’entente a été signé hier à Alger entre le ministère de l’Environnement et l’ONUDI portant sur la construction d’une installation centralisée pour l’élimination des déchets et la dépollution des anciens sites industriels en Algérie. Le coût de ce projet est de 25,5 millions de dollars, dont la moitié sera financée par l’Algérie alors que l’autre moitié est une contribution du Fonds mondial de l’environnement.
C’est hier que la convention a été paraphée au siège du ministère de l’Environnement en présence du directeur général de l’ONUDI, M. Kandeh Yumkella. Quant aux objectifs, ils consistent à une assistance technique par le biais de nouvelles technologies pour la dépollution des anciens sites industriels qui renferment des substances dangereuses pour la santé publique.
Le ministre de l’Environnement, M. Cherif Rahmani, a indiqué que «le but de l’usine de dépollution est d’intégrer grâce aux innovations technologiques le démantèlement des déchets toxiques spéciaux en ouvrant la voie à l’économie de l’énergie».
En effet, le ministre a précisé lors d’un point de presse tous les effets nocifs «des pesticides périmés, la cyanure et les huiles des anciens transformateurs électriques qu’il faut éliminer progressivement».
Il s’agit, en somme, «d’une réhabilitation sur le plan économique et environnemental de ces anciens sites pour lesquels nous disposons actuellement un cadastre précis», a ajouté le ministre.
Il est à rappeler que l’Algérie a signé en 2006 la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants avec comme l’objectif l’élimination des 12 produits toxiques les plus dangereux. L’Algérie, a fait savoir le ministre, a réussi «à éliminer 90 % des substances de CFC grâce à un programme totalement maîtrisé». Il convient de rappeler également que le ministère de l’Industrie a examiné une convention avec la même organisation pour acquérir les technologies innovantes pour des industries propres.
Pour sa part, le directeur général de l’ONUDI a loué les efforts en matière de protection de l’environnement en considérant «l’importance de ce mémorandum qui va s’attaquer directement à l’élimination des déchets persistants».
Le responsable de cette organisation, qui a eu plusieurs contacts avec des responsables de différents ministères, a plaidé pour «une coopération Sud-Sud dans le domaine environnemental dans laquelle l’Algérie joue un rôle pionnier». Dans ce sens, il a plaidé pour que «le modèle algérien soit reconnu en Afrique».
Le ministre de l’Environnement a, par ailleurs, évoqué la prochaine conférence mondiale sur le climat qui se tiendra à Cancun (Mexique) où l’Algérie sera présente pour plaider au nom de l’Afrique.
F. Abdelghani