25 jours avant la date prévue, Le Parlement clôt la session de printemps

25 jours avant la date prévue,  Le Parlement clôt la session de printemps
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Le Premier ministre Abdelmalek Sellal au Parlement

Le président de l’APN a souligné que la cohésion nationale et la fortification du front interne constituent la «soupape de sécurité» pour l’Algérie.

Le Parlement, avec ses deux chambres, a clôturé, hier, la session de printemps et ce, 25 jours avant la date prévue. Ce qui a poussé le FFS à boycotter cette session et le FJD à dénoncer son écourtement, entraînant l’annulation de deux séances de questions orales ainsi que le débat sur deux projets de loi.

Dans leurs discours de clôture, le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa et le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, ont abordé les questions politiques d’actualité. Le président de l’APN a souligné que la cohésion nationale et la fortification du front interne constituent la «soupape de sécurité» pour l’Algérie. «La cohésion nationale ainsi que la fortification du front interne constituent la soupape de sécurité pour l’Algérie d’aujourd’hui et celle de demain. De même, la voie du dialogue et la convergence d’opinions sur les objectifs et les priorités restent seules susceptibles de protéger l’Algérie et d’enrichir la démocratie participative», a-t-il déclaré. Il a rappelé que le pays a oeuvré depuis plus d’une décennie à vaincre le lourd héritage de toute une décade de ruines terroristes au moment où la majeure partie du monde demeurait spectatrice, sinon silencieuse, quand une autre partie jouait au pyromane. «L’Algérie était bel est bien au bord du précipice et, faut-il rappeler que toutes les fois où les feux destructeurs du terrorisme frappaient la région et d’autres régions du monde que le salut de l’Algérie, Etat et société, a trouvé son origine dans la réconciliation nationale initiée par le président de la République avec conviction et courage et une vision éclairée des enjeux réels dont est témoin le monde actuel», a-t-il affirmé.

Pour lui, la réconciliation a créé des passerelles solides pour que l’Algérie puisse reprendre le processus du développement, du progrès et du renforcement des liens de l’unité nationale entre tous les Algériens. Sur le plan international, M. Ould Khelifa a affirmé le soutien de l’Algérie à la Libye et au Mali ainsi qu’au peuple du Sahara occidental dans son droit à l’autodetermination «conformément aux principes de la Charte des Nations unies et de la légitimité internationale». «Le Maroc n’a donc rien à gagner de ses accusations répétées à l’encontre de l’Algérie, car cette dernière n’a jamais été partie prenante du conflit, bien au contraire, elle est prête à aider le Maroc pour sortir de ce bourbier et c’est aussi l’avis de la majorité de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’homme», a-t-il déclaré. «L’Algérie croit, en toute sincérité, que la stabilité du Maroc et la prospérité de son peuple font partie intégrante de la stabilité et de la sécurité de l’Algérie», a-t-il encore affirmé.Pour sa part, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a indiqué que la situation sécuritaire qui menace les frontières du pays et la chute continue des prix des hydrocarbures nécessitent que les partis politiques revoient les priorités et orientent les débats politiques sur l’intérêt du pays. Il appelle les partis de l’opposition, dans cette conjoncture, à laisser les institutions de la République et ses symboles loin de la «polémique politicienne». M. Bensalah a averti contre les conséquences de la baisse des prix du pétrole et des indicateurs économiques et financiers du pays. Le président du Sénat, en allusion à la loi sur la protection des femmes contre les violences, bloquée au niveau de la deuxième chambre, a précisé que le fait qu’un texte de loi ne soit pas encore adopté ne signifie pas forcément qu’il est annulé ou retiré.

LG Algérie

Le FFS boycotte 

Le Groupe parlementaire du FFS a décidé de boycotter la séance de clôture de la session de printemps du Parlement «en signe de protestation contre la manière dont sont gérées les affaires de l’Assemblée populaire nationale». Dans un communiqué signé par le chef du groupe, Chafaâ Bouaïche, les parlementaires du FFS ont dénoncé «la décision unilatérale et cavalière du bureau de l’APN d’écourter d’un mois cette session, entraînant ainsi l’annulation de deux séances de questions orales ainsi que le débat de deux projets de loi, l’un relatif à l’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique, l’autre modifiant le Code de commerce». Pour le groupe parlementaire du plus vieux parti de l’opposition, cette décision «inacceptable» traduit clairement «la soumission d’un bureau totalement inféodé au gouvernement, qui obéit à des agendas qui ne sont pas ceux de l’Assemblée». «A l’évidence, il ne conçoit pas que les ordres du jour et les calendriers de l’APN soient respectés comme dans les Etats dignes de ce nom». «Les parlementaires du FFS s’élèvent avec vigueur contre ces pratiques qui réduisent la représentation nationale à des figurants dont on peut se passer sur commande et dénoncent l’absence de débat sur les questions qui engagent l’avenir du pays», conclut le communiqué.