Les agences d’information et les médias occidentaux, dans leur quasi-unanimité, ont beaucoup de mal à couvrir les exactions israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
Là où les images révèlent crûment la barbarie de la soldatesque sioniste qui se livre à des provocations évidentes, puis à des attaques d’une brutalité inouie, leurs envoyé(e)s spéciaux ne voient que des cadavres odieusement jetés à même le sol «après une tentative d’agression au couteau», stoppée par des tirs toujours meurtriers de l’armée israélienne.
Ainsi, les images comme les comptes-rendus se suivent et se ressemblent, sans que l’indifférence de la communauté internationale ne fasse l’objet d’un quelconque commentaire Malheureusement, elle n’est pas la seule. Plus concernée, en théorie, la Ligue des Etats arabes brille par son silence et aucun pays membre n’est réellement monté au créneau pour condamner avec force le génocide rituel auquel se livre l’armée israélienne, sous des motifs divers et des prétextes tributaires de ses provocations répétées.
Dans un contexte d’escalade méthodiquement entretenue, avec des objectifs nullement déguisés même quand ils sont démentis, puisque tout le monde sait qu’Israël ne veut en aucun cas restituer les territoires contre la paix, comme il s’y était engagé au cours des pourparlers d’Oslo puis à Camp David, et que bien plus il entend judaïser au plus vite El Qods dont il considère qu’elle est devenue sa capitale de facto, en espérant qu’elle le soit de jure, le gouvernement de Netanyahu ne recule devant aucune forfaiture.
Les blindés israéliens se confrontent à des gamins de onze ans, qui leur font face à mains nues, avec pour seule arme redoutable un caillou, et en guise de riposte, la soldatesque israélienne n’hésite pas à tirer avec des balles réelles. Et chaque jour qui passe comporte son cortège de martyrs, des enfants, des femmes, des adolescents dont la résistance à l’oppresseur sioniste, confortée par le silence complice des puissances occidentales unanimes.
Telle est l’arrogance du peuple «élu» qui trouve, dans cette Palestine ensanglantée, la justification quotidienne de son droit à massacrer ouvertement sans que quiconque puisse dire «halte au génocide!».
Si les Intifadhas de 1987 et 2000 avaient fini par émouvoir la communauté internationale et par pousser des milliers de manifestants dans diverses capitales pour dire «non» à la criminelle stratégie des dirigeants israéliens, toujours égaux à eux-mêmes, tel n’est pas encore le cas pour les victimes d’aujourd’hui, malgré l’horreur du sort qu’Israël leur réserve. Impunément, résolument, continuellement.
Des jours et des jours vont suivre, des meurtres et des meurtres vont encore être commis et ni l’Onu, ni la Ligue arabe, ni l’Organisation de la Communauté Islamique ne songent encore à se manifester, à réagir contre des atteintes indicibles à cette communauté palestinienne qui se bat seule, qui se bat désespérément, qui se bat jusqu’au bout de la nuit.
Tous ces enfants qui s’en vont seuls, sans rien dire à personne, sans même rassurer leurs parents sur la banalité de leur destin, et qui se dressent en fait, de leur propre faite, face à des brigades de l’armée d’occupation sioniste, face à ses blindés et à ses armes sophistiquées qui n’ont d’autre but que l’extermination, pèseront tôt ou tard sur la conscience des dirigeants silencieux bien plus que sur celle de Netanyahu et de ses sicaires, alors qu’il suffirait de briser le diktat du silence, promptement et courageusement. Une once de ce courage dont font preuve des enfants qui ont une vie entière à offrir…