Plusieurs entreprises italiennes ont commencé à licencier leurs personnels étrangers, notamment des Algériens, des Marocains et des Tunisiens, en raison de la crise économique qui frappe ce pays.
La plupart des entreprises implantées dans la capitale Rome et à Naples ont, selon des sources officielles, commencé à «remercier» leurs travailleurs étrangers, à leur tête des Algériens qui en représentent l’écrasante majorité.
La politique d’austérité adoptée par le gouvernement italien menace, en effet, le sort de 25 000 Algériens établis en Italie et qui transféreraient près de deux milliards de dollars vers les banques nationales, selon des statistiques officielles. La société Italienne «Kaltiber», spécialisée dans l’industrie, a été la première à entamer cette démarche, mettant à la porte tous les travailleurs étrangers suite à la chute considérable de ses revenus, ce qui menacerait sérieusement sa situation financière.
La société a préféré sacrifier la main-d’œuvre étrangère de manière temporaire, jusqu’à ce que son sort soit déterminé par le conseil d’administration et jusqu’à ce que le gouvernement italien annonce les prochaines mesures pour sauver l’économie. Les travailleurs algériens mis à la porte se sont alors lancés dans le commerce informel pour subvenir à leurs besoins, après avoir été refusés d’accès aux centres de solidarité et de la Croix-Rouge,
eux-mêmes non épargnés par la crise. Par ailleurs, huit entreprises, constituant le pilier de l’économie du pays, ont appelé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures économiques pour éviter le départ obligatoire des travailleurs, en prenant en charge de 8 à 20% de la valeur des salaires et à travers l’exonération des taxes. Il s’agit, notamment, de Bertinavia, Irmachi, etc. La main-d’œuvre étrangère à Rome est estimée à 9,4% de l’effectif total du pays.
S. A.