La jeunesse et les sports à l’honneur
Permettre aux jeunes de canaliser toute l’énergie dont ils disposent, les prendre en charge grâce à une nouvelle et dynamique politique sportive, tels sont les défis auxquels ont tenté de répondre les cinq hauts responsables d’instances sportives, hier, au cours de la rencontre qui les a réunis avec les membres de l’Instance de consultations.
Pour ce, même si les avis ont convergé, il n’en demeure pas moins que chacun des représentants a tenu à se démarquer par des propositions qui lui sont propres. Comme c’est le cas pour M. Hanifi Rachid, président du Comité olympique algérien (COA), qui a indiqué à la presse, de prime abord, que le comité est une instance apolitique, « et donc nous n’avons pas d’avis à émettre sur le sujet », mais que la question de la promotion du sport, en tant que vecteur de valeurs universelles, spécialement dans le milieu des jeunes, a constitué », l’essentiel des deux heures de discussions tenues avec M. Bensalah et ses deux assesseurs. «Il faut insuffler une nouvelle philosophie au sein des instances sportives, comme c’est le cas actuellement dans les pays développés », a-t-il affirmé. Pour ce, M. Hanifi dira avoir préconisé de doter les fédérations, associations et autres ligues sportives, de leur « totale autonomie », ce qui serait une toute nouvelle forme de gestion du secteur, selon le président du COA qui a toutefois signalé que l’Etat devrait « tout de même », garder le contrôle sur la manière de gérer les finances « et les questions qui touchent à la souveraineté du pays ». Pour le président de la fédération nationale du judo, M. Ali Boudjemaâ, qui a eu à intervenir par la suite, il est tout aussi important de redonner au sport « sa dimension sociale », mais avec, cependant, « l’élaboration d’un plan national qui permette à notre jeunesse de profiter de la pratique sportive et donc de s’épanouir ». Evoquant la question de l’autonomie, M. Boudjemaâ la partagera, avec cette réserve toutefois, « l’autonomie doit être réfléchie, encadrée et mieux structurée ».
Pour ce qui est de la représentativité des femmes, le responsable dira avoir proposé la mise en place du système de quotas, « pour leur permettre de participer au sein de toutes les instances sportives, ce qui est loin d’être le cas actuellement ». Cette idée a également été défendue par Djaâfri Aït Mouloud, président de la fédération nationale de handball qui a indiqué ne pas comprendre le fait que la femme, qui a été moudjahida durant la Révolution, combattante pour le développement et contre le terrorisme, ne soit pas incluse « dans le reste ». Allant plus loin, il expliquera avoir plaidé pour la promotion du sport scolaire, « il faut apprendre aux jeunes le sens du respect et les vraies valeurs du sport », soulevé la question des associations et ligues régionales qui activent sans agrément depuis des années « c’est un problème récurrent », et demandé la mise en place d’une politique de formation pour permettre l’émergence de la profession d’animateurs et éducateurs de quartiers « et de villages aussi » dira-t-il avant de préciser avoir évoqué la « terrible » situation des jeunes « livrés à eux-mêmes ». Des jeunes qui devraient bénéficier de terrains de sport de proximité et d’une chaîne de télévision sportive et culturelle « comme c’est le cas partout ailleurs », conclura enfin, M. Aït Mouloud.
Amel Zemouri
Mohamed Raouraoua : «Le nom du sélectionneur sera connu aujourd’hui»
« En tant que responsable de la fédération, j’assume l’entière responsabilité de mes choix », a affirmé le président de la FAF
Le futur sélectionneur de l’équipe nationale de football, qui doit succéder à Abdelhak Benchikha, démissionnaire, sera connu aujourd’hui, à l’issue de la réunion de la commission de candidature de la Fédération algérienne de football (FAF).
C’est Mohamed Raouraoua qui l’a annoncé, hier, en marge de la conférence de presse qu’il a co-animée avec des responsables de fédérations sportives, à l’issue de leur rencontre avec les membres de l’Instance de consultations. Invité à donner plus de détails, le président de la FAF a précisé que la Commission de candidature de l’instance fédérale a retenu les noms de cinq sélectionneurs pour l’équipe nationale, sur les 50 dossiers de candidature provenant pour l’essentiel d’Amérique latine et d’Europe, enregistrés avant le 13 juin dernier. D’ailleurs, « en ce moment même », dira-t-il, « nous avons un responsable qui discute en France, avec deux candidats potentiels ».
En attendant de connaître l’identité du futur sélectionneur des Verts, Raouraoua a défendu les choix qu’il a effectués jusqu’à présent. « En tant que responsable de la fédération, j’en assume l’entière responsabilité », a-t-il affirmé à propos de la défaite face au Maroc et aux déclarations faites par le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, qui avait déploré, sur une émission de la Chaîne A3 (télévision) la promotion de joueurs internationaux, aux dépens de joueurs locaux.
« C’est son avis personnel, je n’ai pas de commentaires à faire sur ce sujet », a-t-il estimé, rappelant le fait que les joueurs internationaux, «sont Algériens et jouissent des mêmes droits que tous les citoyens algériens », et que leur participation dans l’équipe nationale a «été des plus honorables ». Néanmoins, Raouraoua ne se dégagera pas de la responsabilité qui lui a été imputée. « Que voulez-vous, c’est moi qui suis à l’origine de la venue de Saâdane en 2004, de son retour après, et de l’arrivée de Benchikha. Personne d’autre n’est à blâmer ». Toutefois, le responsable expliquera que la situation à l’époque « exigeait certaines décisions à prendre ».
Raouraoua tiendra à signaler dans ce contexte que lui, comme tout le monde, « espérons avoir une équipe de joueurs locaux qui serait opérationnelle et disponible à tout moment », a-t-il spécifié, avant de mettre en exergue le fait qu’il était tout à fait disponible à travailler avec « tous les clubs, sans exclusive », pour œuvrer à la promotion du football algérien, « puisque les moyens existent et sont mis à la disposition de tous les acteurs du monde footballistique ».
Auparavant, le président de la FAF avait fait une déclaration dans laquelle il avait indiqué avoir proposé aux membres de l’Instance de consultations, la création d’un Conseil national pour les jeunes. Un conseil où ces jeunes pourront émettre toutes les propositions les concernant, la prise en charge de leurs préoccupations, de même qu’il dira avoir préconisé la mise en place d’un système de contrôle sur la future politique sportive que l’Etat va mettre en place. Dans ce contexte, il a plaidé pour la création d’un ministère spécifique aux jeunes et la mise en place d’un système de prise en charge des élites sportives « pour faire émerger une génération de professionnels dans diverses disciplines sportives, puisque les moyens sont disponibles », dira enfin Raouraoua.
Enfin, il y a lieu de rappeler que sept sélectionneurs étrangers ont dirigé l’équipe nationale depuis l’indépendance, dont le premier n’est autre que le Français Lucien Leduc (novembre 1966 à janvier 1969).
A. Z.
Belkacem Felfoul, S.G. du SNAPAP : “Pour un pluralisme syndical effectif”
l Driss Khadir, président du Parti républicain progressiste (PRP) : «Accorder à la femme des responsabilités conséquentes»
L’Instance chargée des consultations sur les réformes politiques, présidée par M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, a reçu hier, dans la matinée, une délégation de représentants du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), conduite par son secrétaire général, M. Belkacem Felfoul.
Dans sa déclaration à la presse, M. Felfoul a indiqué avoir transmis des propositions sur les réformes politiques, notamment la révision de la Constitution, sur la participation de l’ensemble des syndicats aux conseils consultatifs, la participation des organisations syndicales agréées aux réunions des « tripartites », la nécessité de revoir les lois sociales contraires aux dispositions de la Constitution.
Il a affiché son adhésion pour une mandature présidentielle limitée à deux seuls mandats, plaidant également pour la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et pour l’attribution de plus de prérogatives au Parlement.
Par ailleurs, le S.G. du SNAPAP a souligné que les journalistes doivent bénéficier d’une protection juridique, leur faciliter l’accès à la source d’information. Concernant le rôle de la femme et sa participation à la vie de la nation, M. Felfoul juge important de renforcer ce rôle, insistant sur l’obligation de confier plus de responsabilités à l’élément féminin.
Le président du Parti républicain progressiste (PRP), M. Driss Khadir, s’est penché sur la place du dialogue, des échanges d’idées et de vues en tant que vecteur de progrès, de développement. Il a mis en valeur l’opportunité de la tenue de ces consultations qui sont dédiées à améliorer l’état de notre pays.
Il affiche la disponibilité de son parti à agir avec les citoyens à travers des actions collectives, bannissant l’individualisme. Il a particulièrement mis en évidence son espoir de voir les consultations en cours aboutir à des résultats tangibles et conformes aux attentes et aux aspirations du peuple.
M. Bouraib
Ils seront reçus aujourd’hui
Rachid Boudjedra et les syndicats de la Santé
L’Instance chargée des Consultations sur les réformes politiques avec les partis, les personnalités nationales et les représentants de la société civile recevra aujourd’hui des hommes de culture, dont l’écrivain Rachid Boudjedra, ainsi que des syndicats du secteur de la Santé.