242 940 psychotropes écoulés… Un pharmacien pris dans le piège de son propre réseau criminel

242 940 psychotropes écoulés… Un pharmacien pris dans le piège de son propre réseau criminel
Trafic de psychotropes

L’affaire a fait grand bruit à Blida. Derrière les murs d’une officine apparemment ordinaire, se cachait une activité bien plus sombre.

Un pharmacien, censé veiller à la santé publique, est accusé d’avoir dirigé un réseau criminel de trafic de psychotropes s’étendant sur plusieurs wilayas du centre du pays.

Grâce à une opération minutieusement préparée, la police judiciaire a réussi à démanteler cette organisation, mettant ainsi un terme à un trafic d’envergure.

La BRI de Blida frappe fort après des semaines de filature

C’est à la suite d’investigations approfondies que la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) relevant de la police judiciaire de Blida a pu passer à l’action. Après plusieurs jours de surveillance et de recoupement d’informations, les enquêteurs ont pu identifier les principaux membres d’un réseau structuré, dirigé, selon les autorités, par un pharmacien.

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L’opération, menée en fin de semaine dernière, a permis de neutraliser les 11 membres de cette organisation criminelle. Leur mode opératoire reposait sur l’utilisation de fausses ordonnances médicales, un stratagème leur permettant d’écouler de grandes quantités de médicaments psychotropes.

Une saisie massive de psychotropes à Blida

Le bilan de la perquisition donne la mesure du trafic, 242 940 comprimés de psychotropes ont été saisis, en plus de 145 seringues anesthésiantes et 16 flacons de solution narcotique. Des chiffres qui témoignent d’un trafic organisé et lucratif. Capable d’alimenter plusieurs réseaux secondaires dans d’autres wilayas du centre du pays.

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Selon le communiqué des services de sécurité, « les investigations ont permis de mettre au jour un réseau structuré exploitant des ordonnances fictives pour la distribution de substances psychotropes ».

Le pharmacien, cerveau présumé du réseau

Au centre de l’affaire se trouve donc un pharmacien, considéré par les enquêteurs comme le cerveau du réseau. Son rôle présumé ne se limitait pas à la fourniture des produits. Il aurait orchestré la logistique de distribution, recruté des complices et coordonné les opérations entre différentes localités.

Cette implication d’un professionnel de santé, détenteur d’un savoir médical et d’un statut de confiance, donne à cette affaire une dimension particulièrement troublante.

Les suspects déférés devant la justice

À l’issue de l’opération, les 11 mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Blida. L’enquête se poursuit afin de déterminer l’étendue du réseau et d’éventuelles complicités dans d’autres wilayas.

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Cette affaire rappelle les risques croissants liés au trafic de psychotropes en Algérie, un phénomène que les autorités multiplient les efforts pour endiguer. Notamment à travers des opérations ciblées comme celle-ci.

Le démantèlement de ce réseau illustre une nouvelle fois la vigilance accrue des services de sécurité face à la prolifération des substances psychotropes sur le marché parallèle. Si le coup porté est significatif, il souligne également les dérives possibles dans certains milieux professionnels où le profit finit par supplanter la déontologie.