Un jeune homme violemment percuté à Coralès Un jeune estivant originaire d’Oran, âgé de 22 ans, a été avant-hier aux environs de 18 heures, heurté de plein fouet par un pilote de jet-ski à Coralès plage, relevant de la commune de Bousfer
La victime qui se trouvait dans la zone réservée à la baignade, a été surprise par l’engin lancé à toute vitesse. Le jeune homme a été évacué en urgence par les services de la protection civile dans un état jugé grave.
Ce nouvel accident relance le débat sur l’utilité de laisser des estivants piloter des engins dans des plages réservées au public. Hier, dans un article intitulé «Que sait le wali de l’usage des jets-ski dans les plages ?», nous nous sommes longuement interrogés sur le fait que les autorités locales rechignent à interdire définitivement l’usage de ces engins. «Chez nous, on ne ramène pas ce genre de moyens de détente pour les utiliser au large et se défouler en toute sécurité.
On préfère frimer, quitte à mettre en danger la vie des autres. Je me demande qu’auraient fait les autorités chargées de la sécurité, si la victime du 15 juin passé était l’enfant d’une personnalité, ou si l’étudiant de Coralès était le fils d’un haut responsable ?
Dans un Etat de droit, beaucoup de ceux qui se contentent de faire des déclarations, se seraient retrouvés devant le juge, et en en prison certainement», dira furieux un des témoins de la scène. Pour notre part, nous ne pouvons que rapporter que la réglementation qui délimite les conditions et les espaces utilisés par ces engins, continue d’être ignorée par des irresponsables qui font courir aux baigneurs de grands dangers.
«Ces mêmes irresponsables continueront cependant à l’être, tant que la justice ne les condamnera qu’à de petites peines qui seront réduites avec les grâces, il n’est pas étonnant de voir…».
Notre interlocuteur ne continuera pas sa phrase. Un autre baigneur disait : «Avant, quand ces parvenus ne savaient pas ce qu’est un jet-ski, c’étaient des résidents à l’étranger qui ramenaient ces engins dans leurs bagages.
Ils passaient une saison tranquille parce qu’ils savaient les utiliser. Aujourd’hui, n’importe qui peut chevaucher un jet-ski pour 2.000 dinars l’heure. Le propriétaire ne se soucie pas de savoir si le demandeur sait quels en sont les dangers». En effet, nous croyons savoir qu’il suffit de déposer une pièce d’identité, une caution, pour avoir l’autorisation de tuer.
«Si au moins la loi faisait obligation au propriétaire de faire signer au pilote un document lui signifiant qu’en cas d’abus, le pilote encourt 15 ou 20 ans de prison. Faute de quoi, c’est le propriétaire qui est puni par la loi à la même peine». Pour un coup de téléphone au volant, alors qu’il n’y a aucun préjudice, il y a retrait de permis et amende. Deux poids deux mesures devant des infractions qui n’ont rien de commun ?
Hakim Djaziri& Lahmar Cherif
