Les 13 douaniers qui observent leur 23e jour de grève de la faim sont fatigués mais déterminés à faire entendre leurs revendications. Selon des sources fiables, «la fédération (FNTD) serait sur le point de mettre fin au calvaire de leurs collègues en procédant à l’annulation des suspensions et mutations décidées à leur encontre».
Selon une source, «l’annulation des suspensions ne saurait être possible qu’après leur traduction devant la commission discipline relevant du syndicat national». Pour cette source, «la solution réside au niveau de la fédération car le conflit entre les 13 douaniers en grève et le SG de la fédération est purement syndico-syndical».
Le SG de la fédération, Cherafa Belkacem, qui confirme l’organisation du conseil national le 21 décembre prochain s’est dit «disposé à faire des concessions concernant le problème des douaniers grévistes», affirmant que «pour ce faire, il faudrait qu’ils arrêtent leur grève et rentrent chez eux afin qu’on les convoque pour comparaître devant la commission de discipline qui, j’en suis sûre, fera preuve de compréhension et de clémence à leur encontre».
Le SG de la fédération s’est aussi dit «prêt à dialoguer pour mettre fin au conflit qui n’a que trop duré», ajoutant que «les grévistes ne m’ont à aucun moment sollicité ou interpellé de quelque manière que ce soit et si cela était le cas, j’aurais pris des dispositions afin qu’ils ne se lancent pas dans ce mouvement préjudiciable». De leur côté, les grévistes sont laminés par «le silence qui les entoure». En effet et comme nous l’avons souligné, les responsables de la centrale syndicale UGTA devraient prendre en charge le conflit et trouver une solution.
Contrairement à cela, les dirigeants de l’UGTA se complaisent dans un silence considéré comme une attitude méprisante, fermant les yeux devant la présence des 13 grévistes au sein de l’enceinte. «Nous sommes épuisés par l’abstinence mais beaucoup plus par le silence des autorités et
des responsables de notre institution», affirme Kamel Ramdani, un des grévistes qui, en marmonnant du fait de la fatigue qui le terrasse, ajoute : «Nous sommes affaiblis physiquement mais nous conservons la foi dans notre action, et partant, nous sommes prêts à aller au bout du mouvement pour que cela serve aux autres collègues qui sont inquiets pour leur dignité et refusent catégoriquement d’être sujets à l’arbitrage».
«Nous sommes là et entendons rester sur les lieux même s’il faut y laisser la vie», martèle ce dernier en présence des grévistes plus que jamais unis pour la cause qu’ils défendent. Il y a lieu de rappeler que parmi les grévistes figurent des douaniers diabétiques et d’autres sujets à des hyper et hypotensions et qui ont été évacués à plusieurs reprises par les services sanitaires.
D. M.