22 octobre journée nationale de la liberté de la presse: des journalistes derrières les barreaux

22 octobre journée nationale de la liberté de la presse: des journalistes derrières les barreaux

  En 2013 le président déchu Abdelaziz Bouteflika a décrété le 22 octobre journée nationale de la liberté de la presse « en hommage à la parution, le 22 octobre 1955, du premier numéro du journal El-Mouqawama El-Djazaïria (La résistance algérienne), organe du Front de libération nationale (FLN) et de l’Armée de libération nationale (ALN)« . 

  Six ans après, le décret est resté noir sur blanc, la presse algérienne n’est toujours pas libre et la liberté d’expression est toujours enchaînée, la pratique de la censure est toujours d’actualité et imposée dans plusieurs rédactions.

  Face à ces restrictions, les journalistes de l’établissement publique de télévision ont dénoncé à maintes reprises la censure pratiquée depuis le début du mouvement populaire défendant leur mission de service public et d’informer en toute objectivité. 

  Plusieurs certains passeront cette journée nationale derrière les barreaux pour avoir exprimé librement leurs opinions ou pour avoir simplement exercé leur métier de journaliste, notamment le journaliste Said Boudour, placé en détention provisoire le 15 octobre dernier pour « chantage », « atteinte au moral de l’armée » et « incitation au boycott des élections », ainsi que le journaliste de la Radio Oued Souf et blogueur, Adel Azeb Chikh, incarcéré  pour « prise de photos non autorisées » ! alors qu’il couvrait des manifestations des chômeurs devant l’agence de l’emploi de la wilaya d’El Oued. 

  Chaque vendredi et mardi, les manifestants battent le pavé pour une presse indépendante et libre et pour réclamer la libération de ses militants et journalistes « arbitrairement incarcérés ».

En attendant une ère meilleure, les employés du quatrième pouvoir continuent à exercer leur métier malgré les répressions et les censures.