22 décès enregistres lors du hadj 2012,La Protection civile fait le point

22 décès enregistres lors du hadj 2012,La Protection civile fait le point

Certains hadjis ont été contraints de rentrer à pied jusqu’à Mina, où ils sont arrivés complètement exténués

180 éléments de la Protection civile ont été dépêchés sur les Lieux Saints de l’Islam.



«22 pèlerins algériens, dont 14 hommes et 8 femmes, sont décédés lors du Hadj 1433/2012», indique un communiqué de la Protection civile (P.C), reçu hier à notre rédaction. Le document, qui publie la liste nominative des pèlerins décédés, précise que l’un d’entre-eux, Ben Amira Aïssa, âgé de 68 ans, originaire de Constantine, est mort terrassé par une crise cardiaque alors qu’un second hadj, Enouar Mohamed El Arbi, 76 ans, originaire de Mascara, est décédé suite à une opération chirurgicale subie à l’hôpital En-Nour. Les 20 autres hadjis décédés l’ont été de mort naturelle précise-t-on.

Pour mener à bien cette mission d’accompagnement, précise le communiqué, ce sont pas moins de 180 éléments qui ont composé le détachement de la Protection civile dépêché sur les Lieux Saints de l’Islam pour accompagner les «hadjis» algériens dans l’accomplissement de leur devoir religieux.

Les équipes de travail de la «Baâtha» ont été, selon le chef du détachement, B.Bourelaf, scindées en trois groupes distincts, composés, pour le premier, de 65 éléments, le second de 80 agents, alors que 35 autres étaient affectés au troisième groupe.

Le 1er groupe, comprenant 65 éléments et commandé par le Chef de détachement, assisté de son adjoint, se trouvait à Arafat pour s’occuper des campements de la «Baatha» et parer à une éventuelle anarchie lors de l’arrivée des hadjis.

Le second, qui regroupait 80 agents, a été réparti dans les bus de transport des Hadjis vers Arafat avec le double objectif d’assister les pèlerins durant leur transport vers cette étape et assurer leur transfert en totalité.

Le troisième groupe de la P.C, fort de 35 membres, avait pour mission, d’effectuer des vérifications au niveau d’El Haram et ses alentours pour s’assurer du départ de l’ensemble des hadjis.

Le chef de détachement Bourelaf se félicite de l’accomplissement des missions respectives de ses éléments qui ont accompli leurs fonctions en tenue réglementaire durant toute la période d’accomplissement d’El Machaïr.

Les actions menées le dernier jour, soit lundi 29 octobre, ont consisté en l’accompagnement des hadjis à La Mecque, la vérification des campements et la récupération des bagages et effets personnels oubliés par les pèlerins ainsi que leur installation dans leurs hôtels respectifs.

Le document relève par ailleurs les défaillances constatées par les hadjis notamment à Arafat, comme le manque d’hygiène et la mauvaise qualité des tapis usés et sentant la moisissure ou encore le manque d’éclairage dans les campements doublé d’une absence de prises de courant électrique sans compter les retards exagérés des bus de transport mis à leur disposition.

A Mouzdalifah, les Hadjis se sont plaints de leur abandon par les conducteurs de bus et d’avoir été contraint de rentrer à pied jusqu’à Mina, où ils ne sont arrivés que dans la matinée de vendredi, complètement exténués et affaiblis. Les quelque hadjis restés dispersés à Mouzdafila, ont été accompagnés à pied par la PC jusqu’à leurs campements respectifs. A Minan, la situation n’était guère meilleure avec des conditions d’accueil en deçà des normes d’hébergement avec des matelas collés les uns aux autres sous les tentes où une impression d’étouffement et d’étroitesse était ressentie. Certains même ont sorti leur matelas à l’extérieur de la tente ou en dehors du campement. Par ailleurs, l’ouverture des grilles séparant les différents campements ont favorisé l’augmentation du nombre d’égarés. Le communiqué note enfin que le nombre de Hadjis arrivés sur les lieux saints est de 35 082 répartis en 19 180, pris en charge par l’Office national du pèlerinage et de la Omra (Onpo) et 15.902, par 40 agences de voyage privées, alors que les éléments de la PC ont rejoint leurs postes respectifs à Médine et Djeddah pour organiser le retour des pèlerins.