Le parti des Travailleurs (PT) a réussi hier à la salle Atlas de Bab El-Oued une belle opération de communication en organisant un meeting sur fond de tambourin et de danses et ce à l’occasion de la célébration du 21e anniversaire de la fondation du parti.
Arborant un séroual blanc, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune a paru, par moments, jouer à la présentatrice en s’occupant de présenter les numéros des différents spectacles figurant au menu. Entre deux tours de chants et de danses puisés du folklore algérien, elle a profité pour placer son allocution politique devant une salle archicomble.
Les premières notes de musique ont du reste incité les riverains indécis à rejoindre la salle. «Je vous réaffirme la volonté du PT de défendre la propriété collective» martèle d’emblée la femme de fer du PT. Ovations dans la salle. «Nous défendons toujours le droit au logement, la gratuité des soins, la scolarisation gratuite et l’eau» a-t-elle dit.
Et de s’écrier en évoquant la crise de logement «nous réclamons la réquisition des appartements inoccupés en vue de leur distribution» à ceux qui ont en besoin. La SG du PT ne s’arrête pas là. «Nous militons pour l’octroi d’une indemnité d’aide au loyer» tonne-t-elle. Tout en se félicitant de ce DA à 9000 DA cette année, elle a toutefois fait part de son regret que le taux de la population vivant «en dessous du seuil de la pauvreté» ait «atteint les 20%» et la dame de fer d’asséner sous les applaudissements d’une assistance qui lui est acquise «50 ans après l’Indépendance, cela est inacceptable, nous exigeons ceci : aucune pension ne doit être inférieure au SNMG».
Celui-ci devrait, selon elle, être fixé à 35000 DA. Elle cite l’enquête réalisée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) dont le secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, présent dans la salle, ne tardera pas à monter à la tribune. Cette enquête de l’UGTA a-t-elle rappelé montre que «ce salaire permet le minimum vital». C’est l’occasion pour Hanoune de faire part de l’estime qu’elle voue à l’organisation de Sidi Saïd. La SG du PT a en effet au cours de son discours plusieurs fois encensé ses relations avec l’UGTA dont elle s’est félicitée de la qualité.
La relayant sur la tribune, Sidi Saïd a annoncé que son organisation a finalisé un dossier «solide» pour convaincre l’Etat à reprendre l’ENGI (Entreprise nationale des gaz industriels) une entreprise rachetée par le Groupe allemand Lind Gas. Pour le SG de l’UGTA il s’agit d’une privatisation touchant une entreprise algérienne qui n’avait aucun problème.
«Avant la privatisation de l’ENGI, nous produisions de l’oxygène et la production satisfaisait la demande nationale, une fois privatisée cette société s’est mise à exporter le produit jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, cette société s’occupe maintenant à importer le produit manquant» a-t-il dénoncé. Notons que Louisa Hanoune est remontée après l’intervention de Sidi Saïd à la tribune pour lancer un appel au président de la République et lui demander de revenir sur la décision de vendre l’entreprise algérienne Alver au groupe français Saint Gobain. Pour Louisa Hanoune cette transaction «est un cadeau offert aux Français» en violation des lois de la République.
Par : LARBI GRAÏNE