Le secteur de la Jeunesse et des Sports a connu, entre 2017 et 2018, la réception de 214 nouvelles infrastructures sportives. Ce qui donne un total de 7 445 infrastructures, indiquent les chiffres avancés dans la Déclaration de politique générale du gouvernement. Mais, dans ce bilan, on n’indique nullement la gestion de ces infrastructures afin d’enregistrer un « retour d’investissements » et les sauvegarder de la déperdition où du délabrement. Ceci, sans oublier, la non-utilisation de certaines autres infrastructures pour diverses raisons.
Dans le document annexe de la Déclaration de la politique générale du gouvernement, il est bien mentionné qu’« à la fin de 2016, le parc national des infrastructures sportives s’élevait déjà à 7 231 unités, en sus de la réception, au cours des 18 derniers mois, de 214 nouvelles infrastructures. Il s’agit également de 153 autres infrastructures réceptionnées fin 2018, tandis que les grands stades de football de Baraki (Alger), Tizi Ouzou et Oran seront réceptionnés au début de l’année 2019».
53 complexes sportifs recensés
Et pour rester dans ce même ordre d’idées de la quantification des infrastructures sportives dans notre pays, il est utile de rappeler qu’à la mi-décembre dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, avait précisé à Mila que l’Algérie occupe «la troisième place en Afrique en matière de structures sportives après l’Afrique du Sud et le Nigeria».
Lors d’un point de presse, organisé au siège de la wilaya, en marge d’une visite de travail dans cette wilaya de l’Est du pays, le ministre a précisé que «l’Algérie dispose d’infrastructures et établissement sportifs considérables avec un total de 53 complexes sportifs» aux côtés des deux nouveaux complexes à réceptionner «prochainement» dans les wilayas d’Oran et Tizi Ouzou ajoutant que le sport dans le pays «va pour le mieux». Et saisissant cette occasion, le ministre n’a pas omis de souligner que la non -candidature de l’Algérie pour abriter la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) n’est «pas due à un manque d’infrastructures sportives, mais pour d’autres considérations et circonstances».
48 milliards de dinars dépensés pour les nouvelles infrastructures
A cela, il faut ajouter cet investissement de l’ordre de 48 milliards DA qui a été consacré à la réalisation de nouvelles infrastructures sportives et la réhabilitation d’autres dans le cadre des préparatifs des Jeux Méditerranéens qu’abritera la capitale de l’Ouest du pays en 2021. C’est le cas, par exemple, des projets du stade et du village olympiques, ainsi que les chantiers de réhabilitation du palais des sports «Hamou-Boutlelis», le champ de tir et le centre équestre «Antar Ibnou Cheddad» d’Es-Senia. Tout cela est bien. Mais il faut une « assurance» dans la gestion de toutes ces infrastructures pour développer le sport dans notre pays.
Et là, le ministre de la Jeunesse et des Sports, lui-même, a reconnu qu’il y a bel et bien « mauvaise gestion» de certaines infrastructures sportives. Lui qui, à titre d’exemple, avait appelé au mois de décembre dernier à partir de Bouira, à rationaliser la gestion participative des infrastructures sportives au profit des jeunes, avant de mettre fin aux fonctions du directeur de l’Office du parc olympique de la wilaya (OPOW), Fouad Daba, pour mauvaise gestion justement. «Nous avons besoin de gens responsables pouvant adopter notre démarche consistant à rationaliser une gestion participative des infrastructures sportives au profit des jeunes», a insisté le ministre, dans un point de presse tenu en marge de sa visite à Bouira, où il a inspecté et inauguré quelques structures sportives.
Il est donc impératif pour ne pas dire « très urgent » d’assurer la gestion de toutes les infrastructures sportives dans notre pays et surtout de veiller à ce qu’elles ne soient plus sous-utilisées. Ceci sans oublier de veiller à ce qu’elles soient mises également au profit de notre jeunesse pour permettre justement aux jeunes algériens de pratiquer leur sport (s) favori (s). Et, du coup, assurer la relève…