En consacrant divers ateliers à leurs produits, les officines ont voulu faire toucher du doigt les progrès réalisés par les laboratoires pour des médicaments plus purs et mieux consolés.
C’est en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière que se sont tenues, dimanche, à l’hôtel Sheraton d’Alger, les 21es Journées pharmaceutiques nationales. Dans son allocution d’ouverture, Djamel Ould Abbès a insisté sur l’importance de ce rendez-vous sur le contrôle, la qualité et la distribution des médicaments. Rappelant les engagements pris par l’Etat pour assainir le secteur et le débarrasser de tous les parasites, le ministre a indiqué que «le programme de contrôle mis en place par le ministère pour débusquer les faux importateurs a montré son efficacité puisque quatre nouveaux cas ont été découverts récemment et la liste n’est pas close».
Abordant la question liée à la consommation, des médicaments, sans cesse en augmentation, le docteur Djamel Ould Abbès a souligné que l’«Algérie est classée, actuellement, première en Afrique par habitant.» D’où la nécessité de doter, dans les plus brefs délais, le pays de laboratoires de pointe, capables de rivaliser avec ceux des pays avancés.
Selon lui, l’Algérie a été choisie pour abriter un pôle de biotechnologie qui englobera l’Afrique et le Moyen-Orient. «Nous allons avoir, bientôt, un laboratoire de biotechnologie en Algérie. C’est très important pour le pays car ce sera le quatrième pole dans le monde», a- t-il précisé.
Prenant la parole, à son tour, le professeur Zorzi a consacré sa communication à l’avènement des biosimilaires et la problématique du rapport bénéfice-risque.
Soulignant, d’entrée, les difficultés rencontrées pour la production des biosimilaires, au même titre que d’autres médicaments biotechnologiques, très sensibles aux modifications de fabrication, l’experte a évoqué «la notion de comparabilité, c’est-à-dire l’exercice de comparabilité, lorsqu’on parle de bio-similaires». Prenant l’exemple de l’aspirine, l’oratrice a déclaré que «ce médicament n’est pas pur à cent pour cent à cause de son hétérogénéité bio similaire, notamment, qui l’ont rendue très complexe. C’est pourquoi l’exercice de comparabilité exige, explique- t-elle, des examens cliniques et non cliniques».
Les médicaments bio similaires sont «les médicaments génériques qui sont des copies légales de médicaments princeps d’origine chimique et les produits biologiques qui sont beaucoup plus complexes et peuvent présenter de légères différences en fonction de leur préparation, différences qui peuvent présenter des composantes assez simples, avec une structure moléculaire relativement peu complexe.» a-t-elle conclu.