21% des Algériens de plus de 35 ans sont obèses

21% des Algériens de plus de 35 ans sont obèses

L’ouverture du marché national à l’importation massive de produits alimentaires a eu des conséquences néfastes sur la santé des Algériens.

Se référant à une étude réalisée par l’Institut national de santé publique (INSP), la récente édition du Centre international de hautes études agronomiques méditerranées (CIHEAM), basé à Paris, dresse un constat alarmant sur les conséquences des changements dans les habitudes alimentaires en Algérie.

Il y est souligné en effet que 21% des personnes âgées de 35 ans et plus sont obèses, alors que le taux des personnes qui souffrent du surpoids et de 56%.

Pour expliquer ces chiffres, l’étude en question fait remarquer que « les Algériens se nourrissent mal en abusant d’une alimentation riche en produits gras et sucrés ». Ainsi, chez les adultes la prévalence de l’hypertension artérielle est de 25% et celle du diabète de 12%.

Pour atténuer la prolifération des phénomènes dus au déséquilibre alimentaire, l’étude en question estime qu’ « il ne faut pas se limiter au traitement de ces maladies qui font leur apparition, bien au contraire, les efforts doivent être menés en amont, et ce, en garantissant au consommateur une alimentation saine et équilibrée ».

Les experts et spécialistes de santé publique convergent sur l’apparition de nouvelles habitudes alimentaires, non seulement en Algérie, mais à travers toute la région du bassin méditerranéen. Les nouveaux régimes alimentaires se distinguent par l’éloignement des consommateurs de la diète méditerranéenne, riche en protéines végétales, (céréales, légumes, fruits, lait et poisson), vers une alimentation riche en graisses animales (viandes rouges provenant des autres continents) et sucreries.

En revanche, en se référant à la FAO (organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation), l’étude en question reconnaît que « parmi les pays en développement, les pays d’Afrique du Nord (dont l’Algérie), sont ceux chez qui les taux de sous-alimentation sont les plus bas ».

Mourad Allal