Canada : Une algérienne à la tête de l’agroécologie canadienne

Canada : Une algérienne à la tête de l’agroécologie canadienne

« Un agronome n’arrête pas, même l’hiver » a-t-elle déclaré. La semaine de son arrivée sur le sol Canadien, les chaînes d’informations indiquaient –40 °C à Montréal. Malgré qu’elle était loin de son Algérie natale ou la neige tombait rarement, Yasmina Larbi-Youcef qui appréhendait au Canada le climat et l’accent, est quand même devenue un vrai « aimant à agriculteurs ».

« Tous les agriculteurs veulent se joindre à elle », c’est ainsi que le journal francophone Le Devoir, a débuté un article consacré à l’agronome algérienne Yasmina Larbi-Youcef, qui explique modestement que son métier consiste à « accompagner les agriculteurs à être compétitifs, économiquement rentables, tout en ayant des exploitations qui sont durables et respectueuses de l’environnement ».

Plusieurs responsabilités cumulées

En fait, Yasmina Larbi-Youcef, une agronome algérienne arrivée au Canada en 2004, est membre du comité d’admission de l’ordre des agronomes, membre du comité de relecture d’articles scientifiques et auparavant présidente de sa section régionale de l’Ordre des agronomes.

Tant de responsabilités cumulées ont fait d’elle une figure majeure de l’agriculture au Canada, ou elle va décrocher un titre d’agronome agréée en 2004, la même année de son arrivée sur le sol canadien, puis une maîtrise en environnement en 2017, ce qui la mènera à vers l’agroenvironnemental, une branche qui vise à mettre un frein à la pollution dans le domaine de l’agriculture.

Une figure majeure de l’agriculture canadienne

C’est dans la Montérégie, qui est qualifiée de grenier du Québec par le journal Le Devoir, que Yasmina Larbi-Youcef est devenue une vraie figure de proue dans le domaine de l’agroécologie canadienne.

En effet, cette ingénieure agronome algérienne, arpente le territoire Canadien et coordonne surtout un programme unique au Québec, qui consiste à « dédommager les producteurs produisant des biens et services écosystémiques ».

Offrant un appui financier et logistique aux agriculteurs, ces derniers finissent par renoncer à l’exploitation d’une partie de leurs champs, selon elle, les agriculteurs « décident de mettre des aménagements qui vont être bénéfiques pour la biodiversité, comme planter des arbres, des brise-vent, des arbustes, élargir la bande riveraine »

Melle Yasmina Larbi-Youcef déclare que « Je n’ai jamais ressenti une appréhension de la part des agriculteurs. Au contraire. Ce qu’ils cherchent, c’est une personne compétente. […] Le producteur, lui, ce qu’il veut, c’est qu’on ne soit pas des agronomes d’asphalte, comme ils disent souvent. Des agronomes qui ont du vécu, qui ont de l’expérience, qui vont pouvoir les accompagner : c’est ça qu’ils recherchent ».