Les chefs d’accusation retenus contre le général Toufik « n’ont comme appui aucune preuve matérielle tangible », affirme son avocat 

Les chefs d’accusation retenus contre le général Toufik « n’ont comme appui aucune preuve matérielle tangible », affirme son avocat 

Me Farouk Ksentini, l’avocat du général Mohamed Mediène, dit Toufik, s’attend à ce que le nouveau procès de son client soit programmé durant le mois de janvier 2021, et plaide pour son innocence.

Dans une déclaration au journal saoudien Asharq Al-Awsat, relayée par nos confrères d’El Watan, Me Ksentini, avocat du général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediène, dit Toufik, a fait savoir que « son client se trouve depuis trois (3) mois dans une clinique militaire à l’extérieur de la prison, en convalescence après avoir subi une opération chirurgicale ».

S’exprimant sur les deux (2) chefs d’accusation retenus contre le général Toufik, Me Ksentini a soutenu qu’ « ils n’ont comme appui aucune preuve matérielle tangible et correspondant aux faits ». Pour rappel, le général Toufik est poursuivi pour «atteinte à l’autorité militaire » et «complot contre l’État ».

Par ailleurs, l’avocat espère que « le nouveau procès ordonné par la Cour suprême, après avoir accepté le pourvoi en cassation le 18 novembre dernier, va permettre l’acquittement de son client », qui, pour lui, est « innocent ».

Me Ksentini, qui s’attend à ce que ce nouveau procès soit programmé durant le mois de janvier 2021, « refuse de faire une lecture politique de la décision de la Cour suprême d’accepter le pourvoi en cassation introduit par le général Toufik mais aussi par les trois autres mis en cause dans cette affaire ».

En effet, il s’agit également du général à la retraite Tartag, ancien coordinateur des services de renseignement, Saïd Bouteflika, conseiller de l’ex-président Bouteflika, et Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT).

Les faits de cette affaire se sont déroulés durant le mouvement populaire Hirak en 2019, où Saïd Bouteflika, alors conseiller spécial du Président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, avait organisé une rencontre avec le général Toufik et Louisa Hanoune pour discuter d’une transition démocratique. Tous les trois ont été condamnés à 15 ans de prison ferme en première instance.

D’autres mis en causes sont impliqués dans cette affaire, en plus du général Tartag, incarcéré à Blida, il s’agit de l’ancien Ministre de la Défense, Khaled Nezzar, et de son fils Lotfi Nezzar, Directeur d’une société informatique, et de Farid Benhamdine, Président de la Société algérienne de pharmacie.