Pour Sidati, « la Maison blanche a troqué quelque chose qui ne lui appartient pas »

Pour Sidati, « la Maison blanche a troqué quelque chose qui ne lui appartient pas »

Le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati, s’est exprimé, ce jeudi, au sujet de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara occidental et de l’accord de normalisation entre le Maroc et Israël. 

Lors de son passage sur les ondes de la chaine III de la Radio nationale, ce jeudi, 24 décembre, le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati, a estimé que la récente annonce du Président américain, Donald Trump, concernant la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental ainsi que la normalisation des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et l’État hébreu, est « une opération de brigandage international, où la Maison blanche a troqué quelque chose qui ne lui appartient pas, avec celui qui n’a aucun droit sur ces territoires », a indiqué l’APS.

En effet, pour lui, « l’accord entre Trump, le Royaume du Maroc et Israël remet en cause l’éthique et les valeurs », et « s’inscrit dans le cadre d’une politique de déstabilisation et d’insécurité visant l’ensemble de la région du Maghreb et de l’Afrique du Nord, à travers un conflit au Sahara occidental ».

« La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas au niveau des attentes du peuple sahraoui »

S’exprimant au sujet de la récente résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui appelle les deux partis en conflit, à savoir le Maroc et le Front Polisario, à relancer le processus politique pour parvenir à l’autodétermination du peuple sahraoui, M. Sidati a indiqué que « cette résolution n’était pas au niveau des attentes du peuple sahraoui », soulignant, par ailleurs, qu’ « elle a réaffirmé certain nombre de principes sur le droit à l’autodétermination ».

L’invité de la chaine III a fait remarquer que « le régime marocain a accepté la normalisation avec l’entité sioniste pour essayer de renverser la donne à Washington », car « le conflit sahraoui est traité à l’ONU comme une question de décolonisation ».