Réda Kouninef affirme avoir « financé la campagne de Bouteflika »

Réda Kouninef affirme avoir « financé la campagne de Bouteflika »

Le procès en appel des frères Kouninef, impliquant également le gérant de leur groupe CouGC a été ouvert hier mercredi 23 décembre à la Cour d’Alger.

Lors de son audition, le principal mis en cause Réda Kouninef a d’abord tenu à nier toutes les accusations portées à son encontre, tout en soulignant que tous les projets attribués à ses entreprises l’ont été de manière légale et dans le respect du code des marchés publics.

Soulignant que tous les projets qu’il avait acquis ont été dans le respect du code des marchés publics, l’accusé a également nié avoir obtenu des crédits bancaires auprès des banques publiques.

Concernant la question du financement de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Réda Kouninef confirme avoir participé au financement tout en précisant qu’il ne s’agit pas d’un financement occulte.

À la question du juge : « Vous avez donné 40 milliards de centimes à la direction de campagne », le prévenu répond : « je n’avais pas financé un parti politique comme je suis accusé », selon ce qu’a rapporté le Soir d’Algérie.

« J’ai financé un candidat et la loi électorale de 2012 n’interdisait pas cela. Il ne s’agit pas d’un financement occulte, car c’est un financement justifié par un chèque certifié et enregistré », a-t-il ajouté.

Condamnations de première instance

Début décembre, Réda Kouninef a été condamné à une peine 16 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions DA, son frère Tarek à 15 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de da et Abdelkader à 12 ans de prison ferme.

Le tribunal a condamné Souad Kouninef à une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions DA. Le Tribunal a ordonné le lancement d’un mandat d’arrêt international contre elle.

Les personnes morales ont été condamnées à une amende de 32 millions DA.

Les autres accusés impliqués dans l’affaire, dont d’anciens fonctionnaires de plusieurs ministères et organismes, ont été quant à eux, condamnés à des peines allant de 18 mois à 3 ans de prison ferme.