Karim Tabbou : « Le pouvoir veut faire oublier la vraie image du Hirak »

Karim Tabbou : « Le pouvoir veut faire oublier la vraie image du Hirak »

L’opposant Karim Tabbou, une des figures du mouvement de protestation populaire « Hirak », est revenu sur plusieurs sujets d’actualités, hier le 23 décembre, en répondant aux questions de nos confrères de la « Radio M », fustigeant le pouvoir en place, et accusant ce dernier de vouloir étouffer le Hirak et l’effacer de la mémoire des Algériens.

Visage populaire du « Hirak », Karim Tabbou, chef du parti d’opposition non agréé, l’Union démocratique et sociale (UDS), n’a pas mâché ses mots, ce dernier est revenu avec des déclarations fracassantes hier, lors de son passage à l’émission « OFFSHORE » de la » Radio M ».

En effet, Karim Tabbou a déclaré : « le régime en place veut effacer dans l’esprit des Algériens les images du mouvement populaire “Hirak” et de ses effets, ce régime qui cherche également à faire renaître et raviver des élites politiques qu’il connaît bien, et qui recherchent une existence, cette existence qui dépend de l’existence du système », précise-t-il.

Avant d’ajouter : « Il y a un commerce entre le régime et les partis politiques, c’est-à-dire la participation aux élections pour soi-disant rétablir le champ politique en Algérie, en échange de quelques gains et sièges », en référence aux partis politiques qui, selon lui, servent le pouvoir en échange de sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN).

Selon le militant Karim Tabbou, « le régime qui a fermé la rue, veut se tenir contre la volonté du peuple et construire une nouvelle façade, avec de nouveaux visages et de nouveaux partis politiques, ce pouvoir s’emploie à trouver de nouvelles personnes et partis pour gérer la crise et mettre en échec les espoirs de changement », soulignant à cet égard que : « Certains partis sont venus voir que le « Hirak » est leur principal ennemi et non pas le système. Ces partis quand ils se sont évalués ont constaté qu’ils n’existent pas dans la scène politique algérienne, donc ils essayent maintenant de fournir et rendre service au pouvoir en échange de quelques sièges en retour ».