Expulsion des Harragas algériens : l’Espagne affrète trois bateaux

Expulsion des Harragas algériens : l’Espagne affrète trois bateaux

Suite à la signature de l’Algérie d’un accord avec l’Espagne, qui fait d’elle le troisième pays qui accepte le retour de ses migrants illégaux,  après le Maroc et la Mauritanie, voilà que l’Espagne s’apprête à expulser plusieurs sans papiers algériens.

35 656 migrants clandestins sont arrivés sur les côtes espagnoles pendant l’année 2020, 10 930 étaient des Algériens, selon le journal espagnol El Independiente, qui estime que ce chiffre a triplé par rapport à l’année 2019 ou le nombre des clandestins algériens arrivés en Espagne était de 3 559.

Trois bateaux affrétés

Fernando Marlaska, ministre de l’Intérieur, et Arancha Gonzalez Laya, ministre des Affaires étrangères, ces responsables espagnols et d’autres encore ont fait, pendant les derniers mois, plusieurs déplacements à Alger, et parmi les sujets débattus il y avait surement la question de l’expulsion des sans papiers.

C’est toujours selon le journal espagnol El Independiente, qu’un accord a été conclu entre l’Espagne et l’entreprise maritime Transmediterránea, un accord qui s’est soldée par le fret de trois bateaux par l’Espagne dans le but de mener une opération d’expulsion de migrants illégaux vers l’Algérie.

Selon la même source, et pour des raisons liées à la crise sanitaire, l’Espagne a eu recours à ce procédé, ou elle n’embarquerait pas plus de 40 migrants par bateau, ces derniers seront toutefois escortés par plusieurs agents de police. Une opération qui couterait 65 000 euros par bateau, elle serait subventionnée via un fonds spécial de l’Union européenne.

En ce qui concerne la date du début de cette opération, aucune date n’a été communiquée ni par le gouvernement espagnol ni par la compagnie maritime Transmediterránea.

Expulsion des harragas algériens

Une opération d’expulsion de migrants algériens d’Espagne a déjà eu lieu en ce début de mois de décembre 2020, ou plusieurs « harragas » algériens, ont été expulsés par l’Espagne au bord d’un bateau espagnol qui se serait accosté au port de Ghazaouet.

Cette opération a été réalisée dans un black-out médiatique total, et elle était entourée de mesures sécuritaires drastiques, ne laissant aucune information filtrer.