Dossier sur la mémoire : « l’Algérie réclame la totalité de ses archives à la France », affirme Chikhi 

Dossier sur la mémoire : « l’Algérie réclame la totalité de ses archives à la France », affirme Chikhi 

Le Conseiller du Président de la République en charge des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, est revenu, ce lundi, sur le travail mémoriel entamé et a affirmé que notre pays réclame à la France « la totalité de ses archives ». 

Lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, ce lundi, 21 décembre, le Conseiller du Président de la République en charge des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, a affirmé que « l’Algérie réclame la totalité de ses archives dont une grande partie se trouve en France ».

En effet, M. Chikhi a souligné que la France « a toujours avancé de faux prétextes »,  par exemple « la déclassification de nombre d’archives pourtant réunies depuis plusieurs décennies ». Cependant, il a indiqué que « les demandes de la partie algérienne sont claires et ne nécessitent pas de concertations » et que « la question est immuable car le passé ne saurait être effacé ou oublié ».

« Le travail avec l’historien français Stora sur le dossier des archives n’a pas commencé », selon M. Chikhi

Révélant que le travail bilatéral sur le dossier des archives n’a pas encore commencé, le Directeur général des Archives nationales algériennes a fait savoir que l’historien français, Benjamin Stora, « l’avait contacté par téléphone pour s’excuser de ne pouvoir entamer le travail ensemble en raison d’un rapport demandé par le Président Macron sur les étapes et les priorités de ce travail pour la partie française ».

Dans ce même sens, le Conseil du Président Tebboune a pointé du doigt « des parties en France qui cherchent à enterrer le passé et veulent que nous l’oublions ». « Il existe dans la société française des associations actives clamant que nous avons volé l’Algérie à la France, et c’est inconcevable », a-t-il défendu.

Rappelons, que samedi passé, le Président français, Emmanuel Macron, avait affirmé au Président Abdelmadjid Tebboune, lors d’un entretien téléphonique, que « le rapport, dont il a confié l’élaboration à l’historien français Benjamin Stora, sera prêt le mois de janvier prochain ».

Pour M. Chikhi, « l’arbitrage international est une option risquée »

Lors de son intervention, le Directeur général des Archives nationales a également évoqué « l’arbitrage international », et a estimé, à cet effet, que « c’est une option risquée pour l’Archive », soulignant qu’ « il n’existe pas de partie neutre pour veiller à sa protection, si cette voie est choisie ».

M. Chikhi a cité la loi française de 2006, qui « décrète les archives comme partie du domaine public » et « stipule qu’elles sont inaliénables et imprescriptibles », estimant que « c’est une violation du principe de non-rétroactivité des lois ».

« Le Président Tebboune déterminé à rapatrier tous les restes et crânes des héros de l’Algérie »

S’exprimant sur la récupération des restes mortuaires des chouhada algériens conservés en France, l’invité de la Radio nationale a mis le point sur « la détermination du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à rapatrier tous les restes et crânes des héros de l’Algérie ».

Par ailleurs, M. Chikhi a indiqué qu’ « il faut regarder vers l’avenir, même si les plaies restent douloureuses et qu’il est difficile d’oublier les crimes de la France coloniale ».