France : Des milliers de sans-papiers manifestent et réclament la régularisation des clandestins

France : Des milliers de sans-papiers manifestent et réclament la régularisation des clandestins

Plus d’un millier de sans-papiers sont sortis manifester à Paris (France) ce vendredi, 18 décembre, pour réclamer, à nouveau, la régularisation des clandestins.

Selon les informations rapportées par le média français Le Point, des milliers de sans-papiers, essentiellement originaires d’Afrique, se sont mobilisés dans plusieurs villes françaises, à l’instar de Bordeaux, Marseille, Stasbourg ainsi que la capitale parisienne, pour manifester et réclamer à nouveau la régularisation des clandestins, fragilisés par la crise sanitaire.

Sur les banderoles des manifestants, éclairées par des flambeaux allumés en mémoire des migrants morts en exil, proclamaient : « Pendant le Covid, c’est nous qui faisons tout le travail », « l’effort national, c’est nous », ou encore « sans-papiers en danger ».

La manifestation de ce vendredi, qui est la quatrième après les journées de mobilisation organisées en mai, juin et octobre, a coïncidé avec la Journée internationale des migrants.

« Comme on n’a pas de papiers les patrons profitent de nous »

Les manifestants interrogés n’ont manqué de raconter leur calvaire, notamment en marge de la pandémie du Coronavirus. Un jeune Malien de 25 ans a expliqué qu’il cumule deux emplois, le premier à la plonge dans un restaurant du 8e arrondissement, au noir, et le second comme livreur UberEats, à vélo.

« On me donne un compte et je roule toute la nuit et à la fin le mec me donne quelques euros. Pendant le confinement, on ne s’est pas arrêtés. Sans papiers, on ne peut pas vraiment démarrer notre vie », a-t-il confié.

Un autre Malien de 50 ans, qui vit clandestinement en France depuis 19 ans, a souligné qu’en étant sans papiers, « les patrons profitent de nous et quand ils veulent ils ne nous payent pas ».

« On est là pour tous les sans-papiers de France. Pendant le Covid, c’est nous qui faisons tout le travail, qui avons nettoyé les hôpitaux, pendant que ceux qui ont le chômage partiel sont bien au chaud à la maison. Le gouvernement nous a oubliés », a affirmé Siby Ahamada, membre du collectif des sans-papiers de Montreuil.

À noter que le nombre de sans-papiers en France est estimé entre 300.000 à 600.000 personnes.