Factures impayées : l’Algérie risque-t-elle une coupure générale d’internet ?

Factures impayées : l’Algérie risque-t-elle une coupure générale d’internet ?

Les factures impayées d’Algérie télécom, l’opérateur national des réseaux et services de communications électroniques, s’accumulent, notamment auprès de l’opérateur PCCW Global.

L’affaire remonte à l’époque de l’ex-ministre des Postes et Télécommunications, Houda Imène Feraoun. Cette dernière se retrouve mise en cause dans le contrat entre Algérie Télécom et la société PCCW Global, chargée de l’installation du câble sous-marin Medex.

L’opérateur PCCW Global est une filiale du groupe Hong Kong Télécom, fournisseur mondial de services dans les télécommunications, la transformation numérique, ainsi que dans la gestion et la commercialisation des câbles sous-marins.

Selon ce qu’a reporté le quotidien El Watan mercredi, l’opérateur réclame la somme de plus de 11 millions de dollars de factures et menace depuis septembre dernier de suspendre ses services liés au câble sous-marin Medex, réceptionné en février 2019.

Les montants des factures impayées vont donc « de 6,949 millions de dollars, à 77 976 de dollars, en passant par 1,807 million de dollars, 700 000 de dollars, 120 354 de dollars, 713 143 de dollars, 87 500 DA, etc, auxquels il faut ajouter des retards de paiement allant de 63 à 500 jours », précise la même source.

PCCW Global sollicite les autorités algériennes

En mars 2020, PCCW Global adresse un courrier Algérie Télécom pour « débloquer le paiement des factures liées au projet et au service de maintenance dans le cadre de l’accord de partenariat avec le ministère ».

N’ayant pas reçu de réponse, PCCW Global notifie, le 14 juillet dernier, au responsable de la société nationale sa décision de suspendre les services liés au Medex. L’opérateur intercalation précise que ce retard de paiement lui a causé « une perte sèche de 5 millions de dinars, soit 435 000 de dollars ».

Quelques jours après, soit le 27 août, PCCW Global adresse un courrier au Premier ministre, Abdelaziz Djerad, où il demande une « intervention » pour « un règlement à l’amiable, afin d’éviter le recours aux dispositions contractuelles de suspension de service », selon le même journal.

Suite à toute cette affaire, et aux coupures répétitives qu’a connu le réseau internet, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a demandé l’ouverture d’une enquête. Ensuite, intervient son évacuation à l’étranger avant même que cette enquête n’arrive à terme.