Pour Saïd Sadi, « la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les tensions internes en Algérie » 

Pour Saïd Sadi, « la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les tensions internes en Algérie » 

L’ancien Président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi a estimé qu’ « en Algérie la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs ou tensions internes ».

Dans une publication postée ce vendredi, 18 décembre, sur Facebook, l’ancien Président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, est revenu sur l’annonce de l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.

Pour M. Sadi, mis à part les déclarations des partis du pouvoir, très peu « d’intellectuels ou de politiques algériens ont commenté publiquement, de façon libre et actualisée un événement dont les incidences régionales sont immédiates et évidentes et qui a fait la Une des médias dans le monde ».

« Tout se passe comme si on n’osait pas dire ce que l’on pense car sur certains sujets, il est admis une fois pour toute que la conscience politique a ses héritiers et tuteurs. Tout se passe aussi comme si les acteurs politiques et intellectuels attendent de voir ce que peut rapporter égoïstement une situation avant de s’exprimer. Le contraire même de l’idée du combat », a-t-il affirmé.

« En Algérie, la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs ou tensions internes »

Dans ce même contexte, l’ancien Président du RCD a estimé qu’ « en Algérie, comme dans la quasi-totalité des pays dits arabes, la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs ou tensions internes ».

Dans son analyse, M. Sadi a expliqué que « le peuple palestinien est face à deux systèmes de valeur irréconciliables (..) Avec deux territoires, deux doctrines et deux pouvoirs ».

« Qu’y a-t-il de commun entre Hamas qui impose son despotisme à Ghaza et l’Autorité palestinienne, AP qui tente, vaille que vaille, de faire vivre une alternative politique réaliste, pour l’instant rejetée par la droite israélienne ? », s’est-il interrogé en affirmant « rien ».

En effet, selon lui, « le problème n’est pas de parler avec les Israéliens mais de savoir ce qu’on leur dit. À eux comme aux Palestiniens ». « Être lucide sur ce dossier en Algérie témoignerait de la capacité du pays à (se) parler en adulte », a affirmé l’ancien Président du RCD.

À travers sa publication, M. Sadi a indiqué que « le régime algérien campe sur des positions que même les premiers concernés rejettent », rajoutant que c’est également le cas de « ceux qui prétendent vouloir le dépasser aussi ».

« On peut comprendre que des médias, des opposants ou des intellectuels aient peur. Qu’ils s’enfoncent dans la surenchère démagogique en dit long sur la crise morale et politique qui mine l’Algérie », a-t-il encore souligné.