Le comédien et chanteur Robert Castel, fils de Lili Labassi, n’est plus

Le comédien et chanteur Robert Castel, fils de Lili Labassi, n’est plus

Le musicien, chanteur et comédien juif d’Algérie Robert Castel, fils du maitre incontesté du Chaabi Lili Labassi, est décédé samedi dernier à Paris à l’âge de 87 ans.

Né à Alger le 21 mai 1933, dans le quartier populaire de Bab El Oued, Robert Castel, de son vrai nom Robert Moyal, part ainsi à la conquête des arts sous diverses formes ; comédien, musicien, chanteur, critique musical …

Robert Castel a appris le tar (le tambourin traditionnel), la guitare, et a accompagné son père Lili Labassi, dans ses concerts.

Il se fait connaître en 1957 avec la pièce de théâtre La famille Hernandez, montée avec les comédiennes Lucette Sahuquet et Marthe Villalonga. A l’age de 25 ans, il joue dans Les Amants de demain de Marcel Blistène, puis dans Un témoin dans la ville d’Edouard Molinaro.

En 1962, la figure de « l’humour pied-noir », quitte définitivement l’Algérie pour s’installer dans la capitale française avec Lucette Sahuquet, qu’il épouse.

En 1982, il fait une apparition remarquée dans le cinéma algérien en jouant dans Hassan taxi, réalisé par Mohamed Slim Riad, avec des légendes comme Rouiched (Ahmed Ayad), Ouardia Hamitouche et Sidali Kouiret.

Robert Castel renoue avec le Chaâbi grâce au projet « El Gusto »

En 2007, il renoue avec la scène musicale grâce au projet « El Gusto », un orchestre de musiciens juifs pieds-noirs et arabes algériens, réunis pour faire revivre le chaâbi d’antan.

Le projet « El Gusto » est parvenu à réunir les musiciens algérois, juifs et musulmans ayant fait partie de l’orchestre et de la classe de Hadj M’hamed El Anka au début des années 1950.

Le projet s’est soldé par un film documentaire primé à l’étranger, l’enregistrement d’un album et une tournée internationale qui a emmené une troupe de 42 musiciens dans des pays comme la France, le Maroc, la Tunisie, la Suisse, la Belgique, les États-Unis ou encore les Pays-Bas.

Robert Castel interprétant, avec l’orchestre El Gusto, « ghir adjini » de son père Lili Labassi

Merzouk.A