L’ancien ministre de l’Intérieur puis Premier ministre, Noureddine Bedoui, cité dans plusieurs affaires de corruption, semble ne pas être inquiété. Il n’a comparu devant la justice, dans aucune affaire.
À commencer par l’affaire des 5,860 millions de signatures collectées au profit du Président déchu Abdelaziz Bouteflika, pour le 5e mandat. Une affaire dont il a été cité en tant que ministre de l’Intérieur, sans pour autant fournir d’explications le concernant.
Il s’agit également de l’affaire des « SMS » de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, qui vient d’être criminalisée par la chambre d’accusation près la cour d’Alger, selon ce qu’a rapporté le quotidien El Watan. L’affaire en question est liée à des instructions données par Louh à des magistrats dans les affaires d’Ali Haddad, Mahieddine Tahkout et Chakib Khellil.
Selon la même source, citant des éléments de l’enquête judiciaire, l’ancien garde des Sceaux aurait agi auprès des magistrats de la cour de Boumerdès, sur intervention de Noureddine Bedoui, alors ministre de l’Intérieur. D’ailleurs, lors de son audition en tant que témoin, ce dernier a reconnu avoir contacté Tayeb Louh pour aider le patron de Cima Motors à régler ses problèmes avec la justice.
Noureddine Bedoui a été également cité dans l’affaire des deux passeports obtenus par Ali Haddad, dont il a été condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger. Le procès a révélé des directives de Bedoui, données au SG de la daïra de Bir Mourad Raïs, condamné à son tour dans cette affaire.
L’ancien premier ministre de Bouteflika est également cité dans l’affaire de l’assiette foncière agricole de 14 000 m2, accordée aux enfants de l’ex-directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, à Tipasa, selon le même journal.
Merzouk.A
