Pour le FFS : “l’Algérie nouvelle semble se calquer sur celle d’avant le Hirak”

Pour le FFS : “l’Algérie nouvelle semble se calquer sur celle d’avant le Hirak”

Le parti du Front des forces socialistes FFS a fait, ce lundi dans une déclaration ayant sanctionné une réunion de la direction nationale, un constat sur la situation politique, économique et sanitaire du pays.

À l’issue de la réunion de la Direction nationale du parti, tenue ce lundi, le FFS indique que le pays « est à la croisée des chemins », soulignant « la crise sanitaire et ses répercussions économiques et sociales désastreuses ». Cela n’a pas été sans conséquence sur « les conditions de vie et de travail » des Algériens.

Le parti dénonce « l’impuissance du pouvoir » qui « n’apporte pas de réponses appropriées à la crise », ajoutant qu’il ne sache « faire usage que de l’autoritarisme au quotidien là où la situation exige des solutions politiques, économiques et sociales à court, moyen et long terme ».

Dénonçant également « l’opacité du système de décision au plus haut niveau de l’État qui masque des luttes claniques pour le contrôle du pouvoir », le FFS estime que « l’Algérie nouvelle promise, en grande pompe par l’actuel pouvoir semble, malheureusement se calquer cruellement sur celle d’avant l’insurrection citoyenne du 22 février ».

Le Front des forces socialistes a tenu à mettre en garde « contre cette gestion autoritariste et ces fuites en avant successives d’un régime allergique au changement et qui constitue un danger permanent pour le pays ».

Pour ce qui est de la nouvelle constitution, le FFS l’a qualifiée de « bricolage constitutionnel », se demandant comment cela pouvait rétablir la confiance et constituer une réponse politique à la hauteur des aspirations populaires à la liberté, à la démocratie, à la justice sociale et à la prospérité socio-économique ? ».

Il s’agit selon la déclaration du vieux parti de l’opposition d’une tentative de restauration d’un « système rétrograde en faillite en imposant une nouvelle façade institutionnelle ne peut relever au mieux d’une cécité politique, au pire de l’irresponsabilité ».

Dans la perspective « d’un processus politique et l’ouverture d’un dialogue sincère », « à même de résorber durablement la crise et répondre aux aspirations légitimes de millions d’Algériennes et d’Algériens », le FFS annonce le lancement de « l’initiative d’une Convention nationale qui rassemblera, dès que les conditions seront réunies, les acteurs politiques et les représentants de la société civile, pour débattre de la situation du pays et convenir ensemble d’un programme commun de sortie de crise ».

Merzouk.A