Acquisition du vaccin, 2ᵉ vague, test PCR … Ce qu’a dit Dr Fawzi Derrar 

Acquisition du vaccin, 2ᵉ vague, test PCR … Ce qu’a dit Dr Fawzi Derrar 

Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Docteur Fawzi Derrar, s’est exprimé au sujet de la deuxième vague du Coronavirus (Covid-19) ainsi que de l’acquisition du vaccin.

Dans un entretien accordé à notre confrère Liberté, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Docteur Fawzi Derrar, a estimé qu’ « il ne faudrait pas chambouler tout le système de vaccination » par l’acquisition d’un vaccin d’une nouvelle génération.

« Il faudra penser à préserver le système actuel puisqu’on aura à réaliser une vaccination de masse. Il s’agit aujourd’hui de discuter et d’étudier de près quel vaccin pourrait être plus facilement assimilé et absorbé par notre système de vaccination », a expliqué Docteur Derrar.

Selon le même responsable, « il y a des moyens logistiques propres à la technologie du vaccin nouvelle génération et qui nécessite un petit remodelage de notre système de vaccination », en effet, Docteur Derrar a affirmé que « les moyens logistiques peuvent être déterminants sur le choix du vaccin à acquérir ».

« Le plus important est de prévoir la mise en place d’une campagne de vaccination juste après que les autorisations d’utilisation seront délivrées. Il faudra donc déjà mettre en place tout un planning de doses et arrêter l’ordre de priorisation des catégories à vacciner dans un premier temps, tels le personnel soignant et les personnes à risque », a-t-il encore expliqué.

Dans ce même contexte, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie a fait savoir que les groupes pharmaceutiques producteurs « proposent des vaccins en mode de vente, fourniture et pose », rajoutant qu’ « il faut que notre système de vaccination puisse s’adapter aux conditions de ces vaccins dits de nouvelle génération ».

Par ailleurs, et interrogé sur la gestion de la deuxième vague du Coronavirus par les virologues de l’Institut Pasteur, le Docteur Derrar a indiqué que « cette recrudescence était attendue », et que « l’’Institut Pasteur d’Algérie a pris par conséquent les devants et s’est bien préparé pour affronter cette hausse épidémique ».

« Il faut savoir à cet égard que l’IPA couvre un taux qui oscille entre 60 et 65% de diagnostic des échantillons de test PCR pratiqués à l’échelle nationale. Autrement dit, nous assurons le diagnostic de la majorité des tests effectués dans le pays », a confié le Directeur de l’IPA.

Pour le Docteur Derrar, « l’Institut su bénéficier de l’expérience vécue lors de la première vague, quand il y avait notamment une pression terrible sur les examens de dépistage ». À cet effet, il a expliqué que « cette pression s’expliquait par le fait qu’il n’y avait pas un maillage de laboratoires spécialisés dans le traitement de la PCR », cependant, « aujourd’hui, les choses se sont nettement améliorées, notamment avec la contribution d’un nombre de laboratoires publics et d’autres privés, même si certains ont subi des arrêts dus au manque des réactifs ».

« Malgré la hausse du nombre de cas de contamination par la Covid enregistrés quotidiennement, la situation n’est pas aussi tendue au niveau de l’IPA. Nous avons mis en place une petite réorganisation à l’intérieur de l’établissement, ce qui a permis et facilité à plusieurs laboratoires de se lancer dans le diagnostic de la Covid. Il y a aussi un autre élément positif qui n’est pas des moindres, c’est l’acquisition de certains automates », a-t-il encore détaillé.

Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie a également indiqué que « jusqu’à la semaine dernière, 45 laboratoires publics et une vingtaine d’autres de droit privé ont été validés et homologués par l’IPA », soulignant que « 35 % des tests restants sont pris en charge par les centres de dépistage hospitaliers publics ouverts à l’intérieur des hôpitaux ou des EPH, ainsi que par les laboratoires privés homologués par l’IPA ».

« On tourne autour de 2 500 prélèvements par jour, en y ajoutant évidemment ceux pris en charge par toutes les annexes de l’IPA à Constantine et à Oran. Pour le secteur privé, je n’ai pas encore un point de situation précis », a révélé Docteur Derrar concernant le nombre d’échantillons traités par jour.

Rédaction d’Algérie 360.