Moumen Khalifa : « C’est Bouteflika qui est responsable de la faillite de Khalifa Bank »

Moumen Khalifa : « C’est Bouteflika qui est responsable de la faillite de Khalifa Bank »

Le tribunal criminel de la Cour de Blida a ouvert, hier dimanche, le procès de Khalifa Bank. Une dizaine de prévenus ont comparu avec le principal mis en cause Moumen Rafik Khalifa.

Les chefs d’inculpation portés à l’encontre des accusés, dont Moumen Khalifa, sont « association de malfaiteurs », « vol qualifié », « escroquerie », « faux et usage de faux en écriture bancaire », « trafic d’influence », « corruption » et « banqueroute frauduleuse ».

Lors de son audition, Moumen Khalifa n’a cessé de clamer son innocence en indiquant à l’adresse de la juge que « les témoins diront cette fois-ci tout ». Il semble être convaincu que la situation pourrait tourner en sa faveur. « L’Algérie a changé depuis l’instruction sur cette affaire », selon lui.

Il a, en effet, nié être le responsable de la banqueroute frauduleuse. En revanche, il n’a pas hésité à faire porter le chapeau au président déchu Abdelaziz Bouteflika et à l’ancien ministre des Finances Mohamed Djellab.

Le principal mis en cause déclare alors que « quand j’ai quitté Khalifa Bank, j’ai laissé dans les caisses plus de 90 milliards de dinars. C’est Abdelaziz Bouteflika et l’ancien ministre des Finances et administrateur de Khalifa Bank, Mohamed Djellab, qui sont responsables de la faillite de Khalifa Bank ».

Appelant à ouvrir une enquête approfondie, Moumen Khalifa ajoute qu’avant « 2003, aucune entreprise ne s’est plainte d’avoir perdu de l’argent lors de ses transactions avec Khalifa Bank. Quand il a été nommé liquidateur, Djellab a fait le sale boulot et il a été récompensé par la suite par sa nomination au poste de ministre », a rapporté le quotidien Liberté.

Niant avoir fui le pays pour échapper à la justice, il dira qu’il est « parti aux États-Unis pour assister à une rencontre internationale et à mon retour, j’ai été arrêté en Grande-Bretagne à l’aéroport ».

Pour rappel, le Tribunal criminel près la Cour de Blida avait condamné Moumen Khelifa, en 2015, à 18 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA et de la confiscation de l’ensemble de ses biens, pour « constitution d’une association de malfaiteurs », « vol en réunion et escroquerie » et « banqueroute frauduleuse, abus de confiance et falsification de documents bancaires ».

Merzouk.A