Quelles ambitions pour l’Algérie à la CAN 2022 ?

Quelles ambitions pour l’Algérie à la CAN 2022 ?

Alors que beaucoup d’équipes africaines se réjouissent (presque) du fait que la CAN 2021 a été repoussée à janvier 2022, car cela leur laisse plus de temps pour se préparer et préparer la revanche après une compétition perdue ou ratée, du côté de l’équipe algérienne, l’état d’esprit est tout autre. Après leur sacre en 2019, les Fennecs n’ont qu’une idée en tête : retourner sur le terrain pour prouver que leur victoire n’était pas un coup du hasard et remporter un deuxième titre d’affilée pour confirmer leur nouveau statut de rois d’Afrique.

Mais cela est-il réellement envisageable ? L’équipe d’Algérie dispose-t-elle d’assez de potentiel pour triompher de nouveau à la CAN 2022 ?

Une année 2019 exemplaire

C’est un fait, la CAN 2019 des Verts a été tout simplement et purement parfaite, à quelques détails près. Après avoir terminé première de son groupe en phase de qualifications, l’équipe algérienne a su tenir le cap et ne pas se faire surprendre en huitième de finale. Ce n’est d’ailleurs qu’en quart de finale qu’elle a encaissé son premier but de la compétition, une belle performance ! Alors, c’est sûr, ce match face à la Côte d’Ivoire a fait passer les Fennecs très près de la porte de sortie, mais cela a peut-être constitué un électrochoc pour l’ensemble de l’équipe.

En demi-finale, contre le Nigeria, les joueurs ont tout donné et ont réussi à se qualifier à la toute fin des arrêts de jeu, montrant bien ainsi leur détermination et leur volonté de ne rien lâcher. Résultat, 29 ans après la finale de 1990, l’Algérie se retrouvait de nouveau propulsée en finale. Une finale remportée avec talent face au Sénégal, sans score et sans actions témoignant d’une domination impressionnante mais dans le cadre d’une partie bien maîtrisée de la première à la dernière seconde.

Une bonne dynamique à conserver

Le succès de l’Algérie à la CAN 2019 n’était pas forcément attendu : l’équipe n’avait remporté qu’une seule Coupe d’Afrique des Nations au cours de son histoire, en 1990, à domicile. Cela étant dit, au cours de ces dernières décennies, les Verts ont su réaliser de bonnes performances à l’international : ils ont été finalistes de la CAN en 1980 et ont également fini dans le quatuor de tête à quatre reprises entre 1982 et 2010. Ils ont aussi participé à plusieurs reprises à la Coupe du monde de la FIFA, en atteignant notamment les huitièmes de finale en 2014. Un moment historique pour l’ensemble du pays. Alors, les Verts sont-ils encore capables de nous émerveiller et de nous rendre fiers au cours des mois à venir ?

Cet automne 2020 a signé la reprise des matchs internationaux pour les Fennecs. Une reprise avec des parties amicales qui a été plus que réussie pour l’équipe : même en infériorité numérique, l’Algérie a réussi à assurer le match nul face au Mexique récemment. Une prestation qui permet aux champions d’Afrique de pouvoir se vanter d’être invaincus depuis 20 rencontres déjà. De là à dire que les Algériens sont invincibles à l’heure actuelle, il n’y a qu’un pas. Doit-on le franchir ou pas, telle est la question.

Des doutes permis, mais beaucoup d’espoir(s)

Alors, certes, l’équipe nationale ne dispose pas d’un prodige comme peuvent l’être Kylian Mbappe, Leo Messi ou encore Cristiano Ronaldo, les rois incontestés du ballon rond qui font partie des sportifs les mieux payés du monde et qui enchaînent les buts, en sélection nationale comme en championnat. Mais ces derniers (à part Kylian Mbappe, bien parti pour briller encore de longues années) pourraient bien mettre fin à leur carrière prochainement. À la place, de son côté, l’équipe d’Algérie dispose d’un atout de taille : la jeunesse et l’envie de ses joueurs.

L’équipe actuellement portée par Djamel Belmadi dispose d’une moyenne d’âge de 28 ans en moyenne. En cela, le moins que l’on puisse dire, c’est que les Algériens ne sont pas fraîchement sortis du nid : ils disposent d’une certaine expérience, et c’est particulièrement vrai pour des joueurs comme Adlène Guedioura, Azzedine Doukha ou encore Rafik Halliche, bien installés dans la trentaine. Mais, face à ces « grands frères », toute une ribambelle de jeunes joueurs ne cherche qu’à se faire remarquer et à jouer à la balle contre les plus grands. En 2022, à la CAN, des joueurs comme Adem Zorgane, Ismaël Bennacer, Hicham Boudaoui ou encore des joueurs sur le point d’émerger pourraient bien mener de nouveau les Verts vers les sommets.

Après tout, le chemin jusqu’à la compétition est encore long. Mais, ce que l’on sait, c’est que l’Algérie dispose d’une belle équipe qui a déjà fait ses preuves et qu’elle donnera tout pour renouveler sa victoire.