Ali Haddad : “Ils ont voulu ternir mon image”

Ali Haddad : “Ils ont voulu ternir mon image”

Lors du quatrième jour du procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad, ce dernier a été auditionné par le juge à propos de plusieurs questions liées aux accusations portées à son encontre.

Depuis la prison Tazoult à Batna, Ali Haddad a déclaré à l’adresse du juge de l’audience, selon ce qu’a rapporté le Soir d’Algérie : « on m’accuse d’avoir accaparé tous les marchés du pays, on impute à Haddad tout ce qu’il y a de plus mauvais, tout ce qu’il y a de mal dans le pays. L’entreprise que je gère a été mise sur pied en 1988 avec mes frères ».

Concernant les crédits bancaires octroyés à son groupe par différentes banques, Haddad dira que seulement « douze crédits ont été accordés à mon entreprise. Neuf d’entre eux ont été totalement remboursés, et les trois autres crédits ont été remboursés à hauteur de 25% ».

Or, le rapport de l’enquête menée autour de l’ETRHB, cité par le même journal, fait état de 452 crédits octroyés par des banques au profit de l’ETRHB, pour un montant total de 211 000 milliards de centimes.

En évoquant l’affaire du tramway, Ali Haddad affirme que son entreprise avait participé avec seulement 5% et que le reste était détenu par Alstor France. Et ici, le prévenu s’indigne : « je ne peux pas me défendre correctement puisque le juge d’instruction ne m’a remis aucun document et que je me trouve en prison ».

« Ils ont voulu ternir mon image, me salir. J’ai été jugé avant de comparaître devant la justice.

La presse m’a sali dès mon arrestation », a ajouté Ali Haddad. « À chaque comparution, on m’accuse d’une nouvelle chose », s’est-il encore indigné.

En voulant évoquer l’affaire du lobbying américain qu’il aurait engagé dernièrement, en déclarant qu’il était accusé d’être « l’ami de Trump », le juge lui demande de mettre fin à son discours, car n’étant pas concerné par ce dossier.

Pour rappel, le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad et de plusieurs responsables accusés d’octroi d’indus privilèges, d’abus de fonction et de conflit d’intérêts a été ouvert dimanche dernier à la Cour d’Alger.

Le principal mis en cause dans l’affaire, en l’occurrence Ali Haddad actuellement en détention à l’établissement pénitentiaire de Tazoult (Batna), avait été condamné, en première instance, à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de DA, avec confiscation de tous ces biens.

Merzouk.A