Hommage au journaliste Abada Mustapha, assassiné il y a 27 ans

Hommage au journaliste Abada Mustapha, assassiné il y a 27 ans

Il y a 27 ans de cela, le journaliste et ex-directeur général de la télévision nationale, Abada Mustapha a été assassiné par balles près de son domicile à Ain Taya, dans la wilaya d’Alger.

C’est à travers une publication sur son compte Instagram, que la fille du défunt, Nabila Abada, a rendu hommage à son père, assassiné le 14 octobre 1993 devant le domicile familiale. À cet effet, la fille du défunt Abada a évoqué la mémoire de son père, ainsi que son amour pour l’Algérie, sa patrie.

« 27 ans nous séparent de ce fameux jeudi 14 octobre. À la veille de ton assassinat, tu étais le soir dans notre chambre, Farah sur tes genoux, tu nous as parlé de l’importance de nos études, de l’Algérie et de l’intégrité. Depuis, maman a veillé à ce que ces trois souhaits soient notre héritage. Tous les jours, nous nous efforçons à vous rendre fiers, maman et toi. », s’est-elle remémorée à travers un éloge émouvant publié avec sa photo, petite, dans les bras de son défunt père.

Les faits se sont déroulés un 14 octobre 1993. Cela faisait un mois que Mustapha Abada n’occupait plus le poste de directeur de la télévision algérienne, ce dernier décida de s’occuper plus sérieusement du suivi des travaux de sa demeure en construction à Aïn Taya, où il avait pris l’habitude d’aller. Toutefois, ce jour-là accompagné de sa femme et de ses trois jeunes filles, âgées de 12, 9 et 4 ans, il quitta son domicile d’Alger-Plage à Aïn Taya, déposa sa femme au centre-ville pour faire des courses et continua, avec ses trois filles, vers sa nouvelle maison encore en chantier.

S’apprêtant à rejoindre sa femme aux alentours de midi, ses filles montèrent dans la voiture tandis que lui se pencha sur le coffre. Il ne verra pas le tueur, âgé d’une vingtaine d’années, qui s’approcha derrière lui et, arrivé à sa hauteur, sorta son pistolet en lui logean froidement une balle dans la nuque. Le défunt journaliste et père de famille s’écroula, mort sur le coup.

« PAPA, Tes semblables sont en prison ! Des amoureux de L’Algérie, des défenseurs de notre patrie, des journalistes, sont privés de leur liberté. », s’est indigné Nabila Abada, en évoquant, un peu plus loin, l’affaire du journaliste Khaled Drareni qui « passe son 200e jour en prison ». Selon elle, ce dernier a été « le seul journaliste à te rendre hommage chaque 14 octobre sur ses médias. Cette année il ne pourra pas ».

« Papa, lorsque nous vivions à l’étranger, tu voulais absolument renter au pays, tu disais que l’Algérie avait encore une fois besoin de toi. Lorsque je conseillais à Khaled de partir à l’étranger pour mieux exercer son métier, il disait, qu’il n’avait qu’un pays, qu’une patrie. Tu as fini au cimetière d’El Alia et Khaled à la prison d’El kolea. Tu nous manques papa, aujourd’hui plus que jamais. Je t’aime » a conclu Nabila Abada.

 

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PAPA, Tes semblables sont en prison ! Des amoureux de L’Algérie, des défenseurs de notre patrie, des journalistes, sont privés de leur liberté. 27 ans nous séparent de ce fameux jeudi 14 octobre. À la veille de ton assassinat, tu étais le soir dans notre chambre, Farah sur tes genoux, tu nous as parlé de l’importance de nos études, de l’Algérie et de l’intégrité. Depuis, maman a veillé à ce que ces trois souhaits soient notre héritage. Tous les jours, nous nous efforçons à vous rendre fiers, maman et toi. Mais aujourd’hui, nous sommes perdues, désemparées, en colère et tristes de constater que ta mort n’aura servi à rien. Je ne reconnais plus mon pays, j’ai mal pour notre génération, j’ai peur pour mes enfants. Aujourd’hui, mon ami, mon frère, le journaliste Khaled Drareni passe son 200e jour en prison. Khaled, a été le seul journaliste à te rendre hommage chaque 14 octobre sur ses médias. Cette année il ne pourra pas. Salima, Farah, moi, Khaled et toute notre génération post-terrorisme, portons L’Algérie en nous, comme une mère porte son enfant dans son ventre, nous la voulons, belle, épanouie et libre. Papa, lorsque nous vivions à l’étranger, tu voulais absolument renter au pays, tu disais que l’Algérie avait encore une fois besoin de toi. Lorsque je conseillais à Khaled de partir à l’étranger pour mieux exercer son métier, il disait, qu’il n’avait qu’un pays, qu’une patrie. Tu as fini au cimetière d’El Alia et Khaled à la prison d’El kolea. Tu nous manque papa, aujourd’hui plus que jamais. Je t’aime Nabila ABADA

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Rédaction d’Algérie360.