Procès “madame Maya” : la défense d’El Ghazi réclame la présence de Bouteflika

Procès “madame Maya” : la défense d’El Ghazi réclame la présence de Bouteflika

Lors du procès de madame Maya, la défense de l’ancien ministre Mohamed El Ghazi, également inculpé, a demandé la présence de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika.

Indiquant que leur client n’a fait « qu’exécuter à la lettre les instructions de l’ancien président », les avocats de Mohamed El Ghazi ont jugé nécessaire, la présence d’Abdelaziz Bouteflika à la barre ». Selon eux, il constitue « la boite noire » de cette affaire, selon ce qu’a rapporté le quotidien arabophone Echourok.

Lors de son plaidoyer Me Salim Hadjouti a déclaré à l’adresse du juge que : « que l’affaire a commencé sur les instructions de l’ancien président de la République algérienne à l’ancien ministre, Mohamed El-Ghazi, par l’intermédiaire de son conseiller personnel, Mohamed Rougab… ». Ce qui a « entrainé les deux ministres Zaalan et Ghazi et le général Abdelghani Hamel et le reste des accusés en prison ».

« Vous devez amener Bouteflika pour lever le voile sur le mystère de l’affaire », a souligné l’avocat, en ajoutant que « si nous voulons vraiment réaliser le projet de la nouvelle Algérie, il faut commencer par la justice et concrétiser la vérité, et à partir de là, nous demandons que notre client soit acquitté de toutes les charges retenues contre lui ».

Dans sa demande, l’avocat s’est également appuyé sur l’état de santé de l’ancien ministre Mouhamed El Ghazi, « dont le médecin spécialiste qui l’a examiné a confirmé devant vous qu’il souffre d’une maladie grave qui se développe jour après jour », a-t-il indiqué au juge.

Pour sa part, Me Kaci Mehdi est revenu sur l’affaire du terrain accordé à Madame Maya par le biais de son client. Il a déclaré « qu’en 2004, lorsque El Ghazi était wali de Chlef, il a reçu un appel téléphonique du conseiller personnel de Bouteflika, lui demandant d’exécuter les instructions pour prendre en charge de sa famille. (famille de Bouteflika ndlr) ».

Quelques jours après, continue l’avocat, « madame Maya est venue le voir et lui a expliqué ses demandes. El-Ghazi lui a demandé de constituer et de lui soumettre le dossier. Il a également ordonné aux autorités compétentes de préparer un cahier de charges avec tous les documents juridiques relatifs à l’investissement dans ce terrain ».

Pour rappel, le procureur de la République du Tribunal de Chéraga (Alger) a requis, jeudi 8 octobre, des peines allant de 10 à 15 ans de prison ferme contre les principaux accusés dans l’affaire de « Mme Maya ». Pour ce qui est de l’ancien ministre Mohamed El Ghazi, une peine de 15 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars a été requise contre lui.

Merzouk.A