Jugement de Bouteflika : Me Farouk Ksentini se dit contre

Jugement de Bouteflika : Me Farouk Ksentini se dit contre

Les procès de corruption impliquant des anciens ministres et hauts cadres de l’époque du président déchu Abdelaziz Bouteflika se poursuivent, et continuent de révéler de graves dépassements et préjudices causé aux finances de l’État.

La question du jugement de l’ancien président, autour de qui ont gravité tous les mis en causes dans ces procès, continue également de faire polémique. Nombreux sont ceux qui se disent contre vu son état de santé. D’ailleurs, c’est le cas de Me Farouk Ksentini.

Dans une interview accordée au quotidien le Soir d’Algérie, l’avocat a estimé qu’il n’y a aucune raison d’engager le jugement de Bouteflika vu son état de santé. « Il n’est ni mort, ni vivant, il n’y a aucune raison de le traîner devant la justice dans cet état ».

Les raisons avancées par l’avocat sont liées directement à l’état de santé du concerné ; « il ne peut pas se défendre, il ne peut pas parler, il est réduit à un stade végétatif, que voulez-vous juger dans une telle situation ? ».

Me Ksentini a donné l’exemple de l’ancien président égyptien. « Lorsque Moubarak a été jugé, il était dans un meilleur état physique, il avait de meilleures capacités, mais Abdelaziz Bouteflika ne peut ni réagir ni se défendre, à quoi bon donc le juger ? », a-t-il estimé.

Dans un autre contexte, l’avocat qui a assuré la défense de l’ancien ministre de la Solidarité nationale Djamel Ould Abbès et du général Toufik dans l’affaire de la réunion secrète a tenu à rappeler « le principe que les avocats ne sont pas les adversaires de la justice et que cette dernière n’est pas également l’adversaire des avocats et que tous deux doivent évoluer dans un respect mutuel ».

Et c’est ici qu’il a évoqué « l’incident qui s’est produit dernièrement durant une audience à la cour », avec le bâtonnier d’Alger Me Abdelmadjid Sellini lors du procès de l’homme d’affaire Mourad Oulmi. Me Ksentini a qualifié cet incident de « déplorable ».

Rédaction d’Algerie360