Hanoune pointe le passage de la constitution devant « un Parlement qui a perdu sa crédibilité »

Hanoune pointe le passage de la constitution devant « un Parlement qui a perdu sa crédibilité »

La secrétaire générale du parti des travailleurs Louisa Hanoune est revenue, hier vendredi, sur plusieurs points en lien avec la révision constitutionnelle, la situation sanitaire ou encore le climat de « répressions des libertés » en ce temps de confinement.

Lors de l’ouverture de la réunion du comité central de son parti, Mme Hanoune a évoqué la question épineuse de la révision de la constitution. Tout en s’interrogeant sur le timing choisi pour cette révision, elle a critiqué le passage du projet devant le parlement actuel, a rapporté le journal Liberté.

Elle a, en effet, souligné l’absence d’un sérieux débat du fait de la fermeture totale due à l’épidémie du Covid-19. Mme Hanoune a également pointé du doigt le passage du projet de révision constitutionnelle devant un Parlement de la « îssaba » qui a perdu sa crédibilité. Pour elle, il s’agit d’une campagne pour le « oui ». Elle également réitéré la position de son parti qui « ne peut contribuer à l’aggravation du système présidentialiste ».

Concernant la situation sanitaire dans le pays, Mme Hanoune a estimé que le « confinement quasi total a induit un effondrement économique ». Cette crise, selon elle, a dévoilé « une non-maîtrise totale de la gestion de la situation de confinement ». Ici, elle cite comme exemple : « des pans entiers de la société ont sombré dans la misère dont des commerçants, des transporteurs, des artisans, des professions libérales. Et qui, même après la levée partielle du confinement, continuent à en subir les conséquences ».

La SG du PT est également revenue sur « la campagne de répression » intervenue avec l’instauration du confinement sanitaire. « La décision du confinement sanitaire, anarchique et aveugle a permis de mettre totalement en veille les libertés démocratiques et le lancement d’une campagne de répression, d’arrestations et de musellement des médias publics et privés, et, de là, celle des partis et des opinions », a-t-elle souligné.

Rédaction d’Algerie360