L’Union Européenne dévoile le nouveau “Pacte pour l’asile et la migration”

L’Union Européenne dévoile le nouveau “Pacte pour l’asile et la migration”

La Commission européenne a présenté, mercredi dernier, son nouveau Pacte pour l’asile et la migration, qui tend de “sortir de l’impasse sur les migrations”.

La Commission européenne a fait part, mercredi dernier à Bruxelles, de son projet de réforme de la politique migratoire, et a présenté son nouveau Pacte pour l’asile et la migration qui vise à sortir de l’impasse sur les migrations, notamment en situation de crise, où il institue un “mécanisme de solidarité entre les pays européens”, cependant, il prévoit aussi “d’accélérer le retour des étrangers déboutés du droit d’asile vers leurs pays d’origines”.

“Nous proposons aujourd’hui une solution européenne, afin de rétablir la confiance entre les États et de restaurer la confiance des citoyens dans notre capacité, en tant qu’Union, à gérer la migration (…) Il est temps à présent de relever le défi de la gestion conjointe de la migration, en veillant à un juste équilibre entre solidarité et responsabilité”, a déclaré la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Layen.

En plus du “mécanisme de crise” et de “l’accélération du retour des migrants dans leurs pays d’origine”, le nouveau plan de la Commission européenne a révisé le “règlement Dublin”, qui consiste à “confier la responsabilité de traiter la demande d’un migrant au premier pays de l’UE où celui-ci entre”, et a accéléré le “traitement de demandes de certains migrants, peu susceptibles d’obtenir une protection européenne, et qui seront écartées plus rapidement”.

Cependant, et peu de temps après sa présentation, ce Pacte a vivement été critiqué par les ONG, entre autres l’ONG Oxfam qui accuse la Commission européenne de “s’incliner devant les gouvernements anti-immigration, en faisant de larges concessions aux pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés, tels que l’Autriche, la Pologne, la Hongrie ou encore la République Tchèque”.

D’une autre part, EuroMed Droits, anciennement le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme, a estimé, à travers un communiqué, que ce Pacte “favorisait une politique de retour au lieu d’une politique d’intégration”.

“Au lieu de favoriser l’intégration, le pacte adopte une politique de retour à tout prix, même lorsque les demandeurs d’asile peuvent être victimes de discrimination, persécution ou torture dans leur pays de retour. À ce jour, il n’existe aucun mécanisme permettant de surveiller ce qui arrive aux migrants et réfugiés une fois déportés”, a indiqué le communiqué d’EuroMed Droits.

“Au-delà des déclarations officielles, cela démontre la volonté de l’Union européenne de criminaliser et de déshumaniser les migrants et les réfugiés”, a indiqué le Président d’EuroMed Droits, Wadih Al-Asmar.

Rédaction d’Algérie 360.