Secteur de la Santé : Pr Belhadj se défend face au journal El Moudjahid

Secteur de la Santé : Pr Belhadj se défend face au journal El Moudjahid

Le président du Syndical national des enseignants et chercheurs universitaires (SNECHU), Professeur Rachid Belhadj, s’est défendu face aux critiques du journal El Moudjahid.

Dans une déclaration faite à TSA, le Professeur Rachid Belhadj s’est défendu face aux critiques du journal El Moudjahid, notamment celles qui l’accusent de faire « l’apologie du colonialisme français ».

« Soit on n’a pas bien écouté l’émission ou bien on est en train de verser dans la démagogie. Cette même démagogie qui a rendu notre système de santé aussi fragile. Moi je n’ai dit que des vérités à savoir les grands CHU d’Algérie et notamment à Alger, ce sont ceux qui ont été laissés durant la période coloniale. Ça je ne l’ai pas inventé », s’est-il défendu.

« Je suis issu d’une famille révolutionnaire. Vous pouvez le confirmer, mon père et mes oncles sont d’anciens moudjahidines. J’ai participé bénévolement au rapatriement des crânes », a-t-il souligné.

Ainsi, le président du SNECHU affirme « avoir dit la vérité », lors de son passage à la radio, concernant les établissements hospitaliers bâtis à l’époque coloniale.

« J’ai soulevé un problème majeur à savoir que depuis l’indépendance, l’État algérien n’a pas investi malheureusement dans les grandes infrastructures hospitalo-universitaires. Et nous l’avions soulevé lorsqu’on a commencé à construire la Grande mosquée (d’Alger). Nous avions dit qu’on aurait dû construire un grand CHU pour la capitale. Je pense que c’est une priorité. La preuve : nous sommes toujours en train d’affronter la pandémie du Covid et on a vraiment besoin d’infrastructures pour la santé des Algériens et surtout pour la santé de nos anciens moudjahidines pour des besoins de soins spécialisés », a-t-il affirmé.

« C’est vrai que l’Algérie a construit des hôpitaux. Nous avons un système de santé généreux mais tout le monde se plaint, le médecin, le citoyen, de la qualité de la prise en charge. On a dépassé  le stade des chiffres. Maintenant il faut aller vers la qualité. Il y a des villes qui disposent de structures de santé et des lits d’hospitalisation, mais on continue à envoyer les malades, vers le CMPC, les CHU Mustapha et de Bab El Oued… « , a-t-il encore rajouté.

Dans le contexte épidémiologique actuel lié au Coronavirus (Covid-19), Professeur Belhadj a indiqué que « la maîtrise de la situation a été possible grâce aux efforts et à la volonté du personnel de la santé ».

« La performance réalisée contre la Covid a été rendue possible grâce aux sacrifices des personnels de la santé, ce n’est pas le système de santé. Il y a eu beaucoup de volonté et de sacrifices. D’ailleurs, depuis longtemps la politique (de santé) a été faite sur le dos des professionnels de la santé et de l’enseignement aussi », a-t-il

Enfin, le président du SNECHU s’est arrêté sur la question du départ massif des médecins algériens à l’étranger « la fuite des cerveaux », et a insisté sur le fait que c’était « une réalité ».

« La fuite des cerveaux dont j’ai parlé, c’est une réalité. Et peut-être qu’il y a (parmi les contradicteurs) qui vont demander sûrement une prise en charge à l’étranger quand ils tomberont malades. J’avais dit que nos concitoyens doivent être traités loin de la démagogie », a-t-il estimé.

Pour rappel, le journal El Moudjahid avait répondu, dans son Éditorial d’hier, aux déclarations du Professeur Rachid Belhadj au sujet du système de la santé en Algérie, l’accusant de « l’apologie du colonialisme français », et de « sombrer dans un délire absolument déplacé, à faire pâlir les plus irréductibles des extrémistes de l’Hexagone », soulignant que « plus de 80% de ces structures ont été réalisées depuis l’indépendance ».

Rédaction d’Algérie 360.