Louisa Hanoune revient sur sa rencontre secrète avec Saïd et Toufik (Vidéo) 

Louisa Hanoune revient sur sa rencontre secrète avec Saïd et Toufik (Vidéo) 

La Secrétaire Générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, est revenue sur sa rencontre secrète avec Saïd Bouteflika et le général Toufik.

Dans une entrevue accordée à Radio M, Mem. Louisa Hanoune a raconté les dessous d’une rencontre qui l’a trainée en prison, celle avec le frère-conseiller de l’ex-président, Saïd Bouteflika, et le général à la retraite, Mohamed Mediène, dit général Toufik, qui a eu lieu le 27 mars 2019 dans une résidence de la Présidence.

En effet, cette rencontre a couté 9 mois de prison à la SG du PT pour « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité du commandant d’une formation militaire » selon le code de justice militaire, et « complot pour changer le régime » selon le code pénal.

« Il fallait tenter par tous les moyens d’empêcher qu’il y ait une dérive. Je voyais bien que l’entourage et la famille était aux abois, alors que le chef d’État-major avait annoncé la couleur. C’était la course contre la montre pour éviter un coup de force », a-t-elle expliqué.

Selon Mme. Hanoune, Saïd Bouteflika et le général Toufik souhaitaient choisir l’ancien président Zeroual pour assurer la période transitoire, car « il est respecté par le peuple et par les militaires ».

« En réalité on n’était pas sur la même longueur d’onde, dès le départ. Si moi je militais pour une assemblée constituante, Saïd et Toufik cherchaient une personnalité pour assurer une transition de six mois, le temps de préparer de vraies élections. Plusieurs noms ont été avancés, avant qu’ils ne s’accordent sur celui de Lamine Zeroual », a-t-elle révélé.

« Toufik a affirmé devant les juges militaires, et à l’intérieur du tribunal militaire qu’il avait pris attache avec Zeroual pour lui proposer le rôle d’assumer la transition, et l’ex-président a répondu : pourquoi pas »« , a-t-elle rajouté.

Pour la SG du Parti des Travailleurs, « le frère-conseiller affirmait qu’aucun nouveau mandat n’était possible à cause de l’état de santé de l’ex-président, Abdelaziz Bouteflika ».

« Jusqu’au mois de novembre 2018, le frère affirmait qu’un nouveau mandat était impossible, estimant que le quatrième mandat a été ingérable.  On a hâte que ce mandat se termine pour qu’il se repose. Il n’y aura pas de 5ᵉ mandat », a-t-elle affirmé.

 » L’intervention d’autres acteurs politiques et économiques qui vont peser pour maintenir le statu quo et peser pour un autre mandat. J’ai dit au frère du président qu’il allait faire sortir son frère par le trou de la serrure », a-t-elle indiqué.

Mme. Hanoune a également mentionné que « Saïd avait évoqué les ambitions du défunt Ahmed Gaid Saleh et celles de l’ancien DG de la DGSN Abdelghani Hamel ».

« Saïd m’a appelé pour me dire qu’il n’avait pas trouvé un candidat pour remplacer son frère. Lors d’une entrevue avec le président en 2013, il m’avait dit qu’il savait que Hamel et Ahmed Gaïd Salah avaient de l’ambition », a-t-elle confié.

« Jusqu’en 2013, il me semblait qu’Abdelaziz Bouteflika avait récupéré le pouvoir. Mais avec son état de santé, je pense que l’équilibre a basculé », a-t-elle rajouté.

Rédaction d’Algérie 360.