Tensions France-Turquie : Erdogan met en garde Macron

Tensions France-Turquie : Erdogan met en garde Macron

Les tensions sont encore montées entre la France et la Turquie à cause de la situation en Méditerranée orientale, notamment les ambitions d’Ankara dans la région.

Dans un discours télévisé, prononcé ce samedi, 12 septembre, depuis Istanbul (Turquie), le Président Recep Tayyib Erdogan a mis en garde son homologue français, Emmanuel Macron, de « ne pas chercher la querelle à la Turquie ».

« Ne cherchez par querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie », a-t-il déclaré, en rajoutant « M. Macron, vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi ».

Le Président turc a accusé son homologue de « manquer de connaissances historiques », et a souligné que la France « ne pouvait donner de leçon d’humanité » en faisant référence à son passé colonial sanglant en Algérie ainsi que son rôle dans le génocide de Rwanda en 1994.

Cette mise en garde intervient en réaction aux critiques émises par le Président français contre la Turquie, jeudi dernier, lors du 7ᵉ sommet des pays du Sud de l’Union Européenne Med7, en Corse, et qui a regroupé : la France, la Grèce, l’Italie, Chypre, Malte, l’Espagne et le Portugal.

En effet, le Président Macron, ainsi que six de ses homologues du Sud de l’Union Européenne, ont exhorté le Président turc e à « cesser sa politique de confrontation en Méditerranée orientale », zone riche en hydrocarbures, et l’ont menacé « de sévères sanctions européennes dans le cas la Turquie continuait à contester les droits d’exploration gazière de la Grèce et de Chypre dans la zone ».

« Si la Turquie ne progresse pas sur la voie du dialogue et ne met pas un terme à ses activités unilatérales, l’Union européenne est prête à élaborer une liste de mesures restrictives supplémentaires qui pourraient être évoquées lors du Conseil européen des 24 et 25 septembre 2020 », ont-ils indiqué.

De son côté, la Turquie revendique le droit d’exploiter les hydrocarbures dans une zone maritime que la Grèce considère faisant partie de sa souveraineté. Ainsi, ces dernières semaines, les deux pays se lancent des déclarations dans ce sens, et sont allés même jusqu’a envoyé des navires sur la zone en question.

La France a affiché son soutien à la Grèce, et a également déployé des navires de guerre dans la même zones, estimant que les explorations turques étaient illégales.

Rédaction d’Algérie 360.