Dissolution de l’APN : Le FLN insiste et rejette la proposition

Dissolution de l’APN : Le FLN insiste et rejette la proposition

Le nouveau scandale politique concernant la vente des listes électorales lors des Législatives de 2017 continue de suscité des réactions auprès de la classe politique nationale, où certains partis appellent à la dissolution de l’APN tandis que d’autres s’y opposent.

Les déclarations de l’ancien député, Baha Eddine Tliba, concernant les pratiques corrompues au sein de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), ont frappé de plein fouet sa légitimité et ont  suscité une mare de réactions auprès de la classe politique nationale et de la société civile, où les appels à sa dissolution se sont multipliés.

Cependant, le FLN (Front de Libération National) et le RND (Rassemblement National Démocratique) se sont opposés à l’idée de sa dissolution.

En effet, le nouveau Secrétaire Général du FLN, Abou El-Fadhl Baâdji, a ouvertement exprimé son opposition à la dissolution de l’APN, mardi dernier, lors d’un point de presse animé après la tenue de la première réunion du nouveau Bureau Politique du parti.

Le SG du FLN a confié sa « préférence pour des élections législatives anticipées sans dissolution au préalable de l’Assemblée Populaire Nationale », rapporte le quotidien Le Soir d’Algérie.

« Le Président de la République n’a jamais évoqué la dissolution des Assemblées élues, ni dans son programme électoral lors de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier ni une fois installé dans ses nouvelles fonctions », a expliqué le chef du cabinet du SG du FLN, Mohammed Amari, à notre confrère Le Soir.

« La dissolution de l’Assemblée populaire nationale signifie la tenue d’élections législatives anticipées dans les trois mois qui suivent cette décision, qui suppose la vacance des sièges parlementaires, a-t-il estimé dans ce même contexte.

Ainsi, pour M. Amari, les nouvelles élections législatives, anticipées ou calendaires, « ne pourraient se tenir sous la coupe de la loi portant régime électoral en vigueur, même celle portant création et fonctionnement des partis ». À cet effet, il a expliqué que « deux lois doivent être revues », seulement pour ainsi faire, il faut impérativement passer par « voie parlementaire ».

D’une autre part, des « voix du milieu politique, entre autres, celles adoptant le processus constitutionnel en cours, évoquent la « probable dissolution de l’Assemblée après la tenue du référendum sur la Constitution le 1er novembre prochain ».

En réponse aux voix qui réclament la mise à l’écart du FLN, Abou El-Fadhl Baâdjir a répliqué qu’il « n’y avait pas de musée qui suffisait à son parti », soulignant que le « FLN doit prendre part du processus de réformes en cours ». C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a appelé les parlementaires du parti à « faire preuve de responsabilité », notamment concernant le débat au sujet de la nouvelle Constitution, souligne encore Le Soir.

Rédaction d’Algérie 360.