Coronavirus Algérie : Le DG de l’Institut Pasteur explique la baisse des contaminations 

Coronavirus Algérie : Le DG de l’Institut Pasteur explique la baisse des contaminations 

Depuis quelques semaines, le bilan quotidien du Coronavirus (Covid-19) en Algérie enregistre une constante baisse des contaminations. Docteur Fawzi Derrar, Directeur Général de l’Institut Pasteur d’Algérie, estime que « l’infection prend une nouvelle forme ».

Le Ministère de la Santé a rapporté, dans le bilan d’hier, dimanche 6 septembre, un total de 46364 cas confirmés, dont 293 nouveaux cas. Depuis plusieurs semaines, les contaminations quotidiennes ont adopté une tendance baissière, néanmoins, le virus reste présent et actif, dans certaines wilayas plus que d’autres, comme Alger, avec 33 nouveaux cas, Blida avec 13 nouveaux cas, Oran avec 25 nouveaux cas et Tizi Ouzou avec 44 nouveaux cas.

Selon notre confrère El Watan, le dernier bulletin de l’Institut National de Santé Publique (INSP) indique que « les foyers d’infection persistent dans la région centre du pays », où certaines wilayas enregistrent des hausses de contaminations, bien que la tendance générale soit à la baisse.

« On observe une augmentation du nombre hebdomadaire de nouveaux cas PCR positive pour les quatre wilayas qui est également notée pour les cas TDM scanners d’Alger et de Tizi Ouzou. On peut également souligner que les derniers quinze jours d’août sont très similaires aux derniers quinze jours du mois de juillet, en termes de notifications des nouveaux cas PCR positive. Durant ces deux périodes, on enregistre un nombre de cas pratiquement identique PCR positive », ont expliqué les spécialistes de l’INSP.

« On note une tendance générale à la baisse. Ces observations peuvent être en rapport avec différents événements survenus durant le mois d’août : en premier les fêtes de l’Aïd El Adha (29 et 30 juillet), en second, la réouverture des commerces, des plages et de certaines mosquées (15 août). Le virus circule toujours, on doit donc redoubler d’efforts concernant les mesures de distanciation et d’hygiène, d’autant que les écoles reprennent ainsi qu’un certain nombre d’autres activités impliquant des regroupements et/ou des contacts humains », ont-ils-rajouté.

Ainsi, les spécialistes de l’INSP recommandent le maintien de l’application des gestes barrières, notamment avec la levée progressive du confinement et la réouverture prochaine de certaines activités, entre autres les écoles.

Le Directeur Général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Docteur Fawzi Derrar, a également appelé à la vigilance et à l’application des mesures sanitaires nécessaires, et ce malgré la diminution des cas enregistrés quotidiennement.

Dans ce même contexte, Docteur Derrar a expliqué que cette tendance baissière ne revenait pas à « la non-utilisation systématique des tests PCR ».

« L’Institut Pasteur à lui seul a effectué 200 000 RT/PCR seulement la semaine dernière. Le dépistage massif à travers le test PCR pour procéder au confinement n’est plus recommandé, puisque des études montrent que les cas positifs à faible charge virale ne sont pas contagieux. D’ailleurs, la réflexion pour déterminer et fixer le taux seuil pour ne pas confiner les cas positifs est engagée au sein des comités OMS », a-t-il révélé.

« Ce virus est moins dangereux qu’on ne le pensait au début de la pandémie, d’autant que beaucoup de cas sont asymptomatiques et d’autres moins graves. Et la pathologie semble «se diriger vers une infection type grippe à un degré sévère et fatal pour les personnes à risque. Aux États-Unis, on voit plus de cas de Covid-19 chez les enfants », a affirmé le DG de l’IPA.

Interrogé sur une éventuelle deuxième vague du virus, aussi sévère qu’en début de la pandémie, le Docteur Derrar a estimé que « ce risque était faible », mais a rappelé, encore une fois, de l’importance des gestes barrières, particulièrement l’éloignement physique et le port du masque.

« Il faut savoir que le virus n’a pas disparu, puisque nous continuons à enregistrer des cas chez nous après le déconfinement et ailleurs dans le monde, notamment en Europe qui enregistre un rebond. Cette maladie semble avoir un fond endémique qui peut se déployer et repartir en épidémie dès que les circonstances s’y prêtent. C’est pourquoi nous appelons à plus de vigilance et nous insistons sur le respect des mesures barrières, notamment éviter les rassemblements prolongés dans les espaces clos », a-t-il souligné.

Enfin, le DG de l’IPA, Docteur Fawzi Derrar, a indiqué que le virus de la Covid-19 avait adopté une « forme plus bénigne et est devenu moins virulent ».

« L’évolution générale de l’épidémie dans le monde montre que la maladie se présente sous forme bénigne. Malgré l’explosion du nombre de cas en Europe, le nombre de décès reste stable, ainsi le taux de mortalité tend à la baisse. Chez nous, nous enregistrons une baisse du nombre de cas d’hospitalisation et en réanimation, voire des services Covid vides dans certaines du pays », a-t-il conclue.

Rédaction d’Algérie 360.