Affaire des Législatives 2017 : Ould Abbés enfonce Saïd Bouteflika, Tliba et Sellal  

Affaire des Législatives 2017 : Ould Abbés enfonce Saïd Bouteflika, Tliba et Sellal  

Lors du procès lié aux législatives 2017 et l’élaboration des listes du FLN, l’ancien secrétaire de ce parti Djamel Ould Abbés a été entendu en tant que témoin par le tribunal Sidi M’hamed à Alger.

Paraissant très affaibli, l’ancien secrétaire du FLN a répondu aux questions du juge concernant l’élaboration des listes de son parti et l’implication de ces enfants dans cette opération en prévision des législatives de 2017.

Selon le quotidien El Watan qui a rapporté les détails de l’audience d’hier, le juge l’a d’abord interrogé sur l’implication de ces deux fils, Iskandar et Wafi. Il lui a demandé s’il savait que Tliba était en relation avec ses deux enfants, ou encore s’il est au courant que les services de sécurité ont récupéré de l’argent chez son fils.

Mais Ould Abbés préfère parler du parti. « À l’époque, l’assemblée générale du parti avait explosé. Je faisais l’objet de pressions énormes de la part de la îssaba ». « Lorsque l’affaire a éclaté, j’ai appelé Saïd Bouteflika, il m’a dit de ne pas m’inquiéter », a-t-il martelé.

Quand le juge demande de savoir si on lui a imposé des listes, Ould Abbés indique qu’il y a eu la « création sur décision du président, d’une commission, installée au CIC à Club des Pins, présidée par Abdelmalek Sellal et composée par Tayeb Louh, Noureddine Bedoui et Mustapha Rahiel, chargée de traiter les listes ».

Selon lui ces listes « ont suscité une violente bataille. Les protestations ont duré dix jours. Au début, Tliba n’était pas dans la liste d’Annaba. Il n’était pas candidat. Saïd Bouteflika m’a appelé pour me demander de le mettre tête de liste ».

Il déclare qu’il a subi de fortes pressions pour l’enlever, notamment de la part de Saïd Bouteflika. « Mais j’ai refusé de démissionner ». Concernant l’implication de ces enfants, l’ancien SG du FLN a déclaré : « j’ai interdit à mes enfants de se rapprocher du parti. Je n’étais au courant de rien ». Et concernant la liste de Annaba et Tliba, il indique que «si on parle de Tliba , je vais rentrer dans un autre débat. Il n’était même pas au FLN ».

Pour rappel, le procureur près le tribunal Sidi M’hamed a requis dix ans de prison et une amende de huit millions de dinars à l’encontre de Tliba Skander Ould Abbès. Le frère de ce dernier, El Wafi qui est actuellement en fuite, devrait écoper de la peine maximale.

Rédaction d’Algerie360